Virée de sa maison de retraite à cause de son mauvais caractère

La purée ? Trop salée. Le lit ? Trop dur. Et les autres ? L'enfer. Une mamie poitevine a vu son contrat de séjour en maison de retraite résilié au motif qu'elle tyrannisait le personnel et les résidents.

Nicole Perrou, 70 ans, 1m60 et un sacré tempérament, vit depuis juillet 2012 avec son compagnon dans un établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Coulonges-sur-l'Autize, près de Niort. Apparemment aussi revêche que la Tatie Danielle dépeinte par Etienne Chatiliez, cette ex-dactylo a été priée de trouver un autre hébergement pour "incompatibilité avec la vie au sein d'un établissement". Elle a trois mois pour quitter les lieux.
L'établissement dit avoir tenté de gérer "l'agressivité, les dérapages" de cette Rochelaise d'origine, mais "quand la maltraitance provient d'un élément qui terrorise les autres, on se doit de faire quelque chose. Les personnels n'ont pas à subir constamment des invectives, des insultes, voire plus", explique Françoise Laboirie-Ladner, la directrice de l'Ehpad qui assure que la septuagénaire ne sera pas livrée à elle-même et qu'une solution humaniste sera trouvée.

Nicole Perrou, la locataire du centre médico-social, citée dans le Courrier de l'Ouest, nie farouchement une "inaptitude à vivre en collectivité", même si elle reconnaît avoir tapé une fois sur la table et que l'assiette "s'est cassée en trois". "Si elle était fêlée, ce n'est pas de ma faute", a-t-elle déclaré à France Bleu . Puis elle a ajouté non sans malice : "Y'en a beaucoup de fêlés ici". En rogne, cette mamie pas gâteau a dénoncé la qualité du ménage, de la cuisine et l'attitude du personnel à son égard. "Je ne suis pas une femme qui se laisse mener comme cela (...) Quand je dis quelque chose, je ne vais pas faire de petites faveurs... pour le plaisir d'offrir (...) Moi je veux qu'on me foute la paix ", a-t-elle expliqué pour justifier son "franc-parler".
Et vous, comprenez vous cette mesure ?