Les asexuels entrent en scène

Les asexuels, ou les "A" comme ils s'auto-proclament, parlent désormais à cœur ouvert de leur absence de libido. À l'origine de la manifestation du 26 avril, l'Association pour la visibilité asexuelle (Ava). Dans une société hyper-sexualisée, pas facile de faire valoir et de faire comprendre ce non-désir. Les "A" ne représentent d'ailleurs que 1% de la population.
"L'asexualité est encore abordée avec scepticisme, explique Paul, l'un des fondateurs de l'Association pour la visibilité asexuelle (Ava). C'est une sexualité comme une autre et nous voulons faire savoir qu'on existe".
Ava souligne que l'asexualité n'est pas une orientation sexuelle ou religieuse, ou encore, une décision personnelle comme l'abstinence mais une absence profonde de désir. Les "A" donnent même un nom aux personnes dites sexuelles : les "S".
Souvent mal perçus, les "A" sont désignés comme ayant des problèmes de comportement. Certains estiment même que cela peut relever de la pathologie. "Très compliqué en effet d'expliquer à son partenaire ou à ses proches pourquoi l'épisode de la migraine s'éternise", explique Paul.
Difficile à comprendre en effet, mais les "A" veulent, par cette journée, déculpabiliser les jeunes quant à leur absence d'appétit charnel, même si certains membre d'Ava restent sceptiques quant à l'impact de cette journée sur la population.