Affaire Grégory : impossible d'identifier le meurtrier

Le mystère reste entier. Les nouvelles analyses effectuées sur les vêtements du petit Grégory et les cordelettes l'ayant entravé ne permettent pas de mettre un nom sur les profils ADN relevés.

Dès l'entame de son point de presse, le magistrat avait déclaré aux journalistes qu'il ne ferait pas de "révélation extraordinaire" et qu'il n'y avait "pas de déflagration à attendre de (ses) propos". En effet : "il n'y a pas d'identification possible" par rapport aux 280 personnes figurant dans la base de données versée au dossier, a affirmé mercredi le procureur général près la cour d'appel de Dijon, Jean-Marie Beney.
Il y a "toujours un espoir dans la mesure où le dossier n'est pas fermé. Mais, d'un point de vue scientifique, l'espoir s'éloigne" de trouver le meurtrier, a-t-il ajouté, évoquant des résultats "extrêmement minces" et "difficilement exploitables".
Concernant les investigations menées sur les enregistrements de la voix du corbeau, le procureur général a annoncé qu'elles permettaient d'entendre "un locuteur masculin et un locuteur féminin". "Mais il ne sera pas possible dans ces expertises de voix de mettre des noms", sur ces deux locuteurs, a-t-il expliqué
Rappel des faits. Le 16 octobre 1984, le corps du petit Grégory Villemin, 4 ans, était retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne (Vosges). Cette affaire non résolue depuis 28 ans reste l'une des plus grandes énigmes judiciaires en France.
Soupçonné un temps d'être l'auteur du crime, Bernard Laroche, cousin du père de Grégory, a été tué en 1985 par ce dernier d'un coup de fusil. La mère de l'enfant, qui avait également été suspectée du meurtre, a bénéficié d'un non-lieu en 1993 pour "absence totale de charges".