Nicolas Sarkozy, le zélé
Décryptage : gestes et non-dits des politiquesNicolas Sarkozy appartient à la famille des expressifs, perçus comme entiers et sincères. Il ne refoule pas les messages que lui envoient son corps, alors que beaucoup d'autres sont dans "la culture du contrôle". Cette gestuelle abondante a fait son succès en 2007. Mais attention : fréquence et amplitude des mouvements peuvent, elles aussi, devenir contre-productives, les incohérences, devenant plus visibles.
Autre point négatif : ses gestes figuratifs, sa façon de mimer les choses pour renforcer son discours, tendent à imposer une réalité qui n'existe que pour lui, et par conséquent, à le faire passer pour un menteur.
On observe aussi chez le Premier des Français, les codes de dominant : sourcil droit levé (pour mettre l'interlocuteur ou le contexte à distance), index pointé, torse bombé. De l'héritage primatologique, le Président a gardé une manie de toucher beaucoup les autres, prérogative du mâle dominant.
L'agitation de l'épaule droite est associée à une volonté de performance. L'épaule gauche est liée au défi personnel. Leur haussement témoigne d'une implication dans les choses, d'une volonté d'être à la hauteur. Les considérer comme des tics nerveux à corriger est une ineptie.
Le chef de l'Etat effleure aussi souvent son appendice nasal. De simples démangeaisons ? Pas en synergologie. Le nez, c'est l'image. Le fait de le gratter apaise la conscience, atténue le décalage entre la situation et la vie intérieure.
Autres signes qui traduisent souvent une "gêne", Nicolas Sarkozy multiplie les auto-contacts sur le visage et les plissements d'yeux (items de stress personnalisés).