"A nous d'atteindre et de repousser les limites"

Chantal Jouanno a connu le Rallye Aïcha des Gazelles lorsqu'elle était secrétaire d'Etat à l'Ecologie. Elle est aujourd'hui Présidente du Comité d'éthique. Interview d'une femme engagée.

 

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Chantal Jouanno, aux côtés de Dominique Serra, fondatrice du Rallye Aïcha des Gazelles, le 17 mars 2012, à qui elle vient de remettre la décoration de Chevalier de la Légion d'Honneur. © Stéphanie Mundubletz-Gendron/Journal des femmes

Journal des Femmes : Comment devient on présidente du comité d'éthique ?

Chantal Jouanno : Par amitié et admiration ! J'ai découvert cette formidable aventure quand j'étais secrétaire d'Etat à l'écologie. Je l'avais alors soutenue, depuis, j'ai toujours été à leurs côtés. Je partage l'un des objectifs de cette course, qui est, au-delà de la performance sportive et de la seule volonté d'aller vite, de transmettre une autre culture un peu plus en accord avec le respect de la nature. Par admiration ensuite, pour la détermination de ces femmes et tout particulièrement de Dominique Serra qui porte cet événement à bout de bras. Toutes ont fait de cet événement un symbole de notre relation avec le Maroc. Vous vous doutez bien que le fait que cela soit en plus une histoire de femmes ait fini de me séduire! Cette course rejoint donc complètement mes convictions en matière d'écologie, et mon combat pour la défense des femmes en France. Tout cela explique assez facilement que j'ai accepté de présider ce comité d'éthique.

Ce rallye est le symbole du monde de demain

Que cela signifie-t-il pour vous ?

C. J. : Etre présidente du comité d'éthique, c'est s'engager à veiller à ce que les ambitions écologiques, féminines et humanitaires de la course soient respectées dans les faits : c'est une vraie responsabilité ! Veiller à ce qu'il n'y ait ni Greenwashing, ni pure opération de communication. Veiller à la sincérité des sponsors aussi. C'est un rôle que j'envisage sereinement et en tout confiance, compte tenu de la conviction et de la force de caractère des organisatrices, tout particulièrement de Dominique, de sa fille et de Virginie.
Vous savez, si je m'investis dans ce projet, c'est parce que je respecte profondément les valeurs qu'il défend : ce rallye est le symbole du monde de demain, un monde où l'économie de carburant remplace la quête de la vitesse, la bonne volonté remplace la seule technique, la femme remplace l'homme au volant. Et c'est surtout un très beau symbole du lien qui existe entre la France et le Maroc, ce magnifique pays.

Et l'expérience des gazelles ?

C. J. : Je n'ai pas encore eu la chance de participer au Rallye des Gazelles car ma vie politique est secouée, parfois plus que dans un rallye ! Mais je suis amoureuse du désert, j'aime les longues marches dans les dunes. D'ailleurs, parmi mes nombreux projets, j'aimerais courir le Marathon des sables.
Mais même si c'est de loin, je suis sûre que suivre ce rallye va être passionnant : ce sera une belle expérience de solidarité. Je souhaite à toutes les gazelles de garder en tête les mots que mon père me répétait quand j'étais épuisée par les entrainements : "impossible n'est pas français". Nous avons toujours une énergie, une réserve supérieure à ce que nous croyons. A nous d'atteindre et de repousser les limites.

Et toujours :

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