Viol d'un étudiant déguisé en femme

Un étudiant belge s'est fait violer en rentrant chez lui après sa soirée d'intégration. Comme le veut la tradition, il était travesti en femme. Voulant lancer un débat de société en interdisant aux élèves de se travestir, l'Université a créé la polémique.

Les bizutages et diverses traditions des soirées d'intégrations sont monnaie courante chez les étudiants. Ces petits jeux à l'origine bons enfants peuvent déraper très vite. Cette fois-ci, un étudiant belge de l'Université de Hogeschool a été la double victime d'un bizutage et d'une  mauvaise rencontre. Le jeune homme de 19 ans rentrait chez lui déguisé en femme lorsqu'il a été embarqué de force dans un parking par deux jeunes de 15 et 17 ans qui l'ont violé. Les deux agresseurs ont immédiatement été arrêtés et placés en prison.
La direction de l'établissement a réagi à ce terrible fait-divers en demandant aux élèves de cesser de se travestir afin d'éviter les agressions sexuelles. Cette demande a provoqué l'indignation d'associations féministes, laissant penser que l'étudiant a volontairement provoqué ses agresseurs en se déguisant en femme. Les étudiants se sont aussi soulevés, invoquant une punition injuste. Le député de la ville de Bruxelles Philippe Close a lui aussi fait part de son désaccord : "Bruxelles est une capitale multiculturelle, où la liberté individuelle est un droit fondamental", a-t-il déclaré à RTL. Bruno de Lille, le secrétaire d'État de Bruxelles chargé de l'égalité des chances est du même avis, jugeant cette demande comme étant "une manière implicite de concéder que le viol est lié à une responsabilité de la victime et non de l'auteur" et "une insulte à l'égard des femmes et des transsexuels". L'Université tente de calmer le jeu en invoquant une simple mesure de sécurité et en assurant qu'aucun style vestimentaire n'est interdit.