Gabrielle Hurtelle, fondatrice de Lili + Jude : "Pour lutter contre le gaspillage, j'ai créé un service de location de vêtements pour les bébés"

Qu'est-ce qui vous a poussée à vous lancer dans cette aventure entrepreneuriale ?

À la naissance de mon fils, j'ai eu envie de tout changer : quitter mon poste en CDI et partir de Paris pour m'installer à Bordeaux. Au fil des mois, j'ai décidé de monter ma boîte. En tant qu'ancienne directrice RSE pour un groupe de lingerie, j'avais conscience de l'impact de l'industrie textile sur l'environnement. Pour éviter d'acheter des vêtements neufs pour mon fils, je passais des heures à chercher des vêtements de seconde main et en même temps j'étais très attirée par toutes ces jolies marques éthiques et tendance. Pour concilier mes valeurs, mon budget et continuer à me faire plaisir, j'ai pensé à créer un service de location.

Pourquoi avez-vous choisi les vêtements pour bébés ?

C'était ce qui me semblait le plus pertinent pour commencer. Durant les deux premières années de sa vie, un enfant change huit fois de taille ! À cet âge, les vêtements se portent très peu, à peine trois mois en moyenne. Dès la maternité je propose, avec Lili + Jude, des abonnements mensuels sans engagement à composer soi-même. C'est très flexible.

Le choix des marques n'a pas été laissé au hasard, quels sont vos critères ?

La sélection est très importante, elle fait partie du service. J'ai à cœur d'apporter une double garantie aux parents : la dimension écoresponsable des vêtements et le style. Je choisis les marques à la fois pour leurs univers et leurs engagements (production européenne, matières, qualité, durabilité). J'ai un penchant pour tout ce qui est naturel, mixte et intemporel.

Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous avez été confrontée en tant que jeune entrepreneuse ?

En premier lieu, trouver l'équilibre entre la vie pro et la vie perso. On pense souvent qu'être entrepreneuse, c'est être libre de son temps et donc très disponible pour ses enfants. Ce n'est pas complètement faux, mais la réalité est plus complexe. J'arrête de travailler vers 17 heures pour m'occuper de mon fils, mais je m'y remets tous les soirs assez tard. Cela peut être épuisant à la longue, d'autant que je me suis lancée seule. Aujourd'hui, je recherche un associé.

Le trophée Perle de Lait offre une dotation financière de huit mille euros, un programme de mentorat et de la visibilité. Quels sont vos projets en cas de victoire ?

Ce serait un énorme coup de pouce. J'ai besoin d'un développeur pour améliorer le site. J'aimerais aussi élargir le choix des vêtements, ajouter de nouvelles catégories et proposer plus de tailles sur certaines pièces pour répondre aux demandes des premiers clients. Et, comme tout projet naissant, j'ai besoin de le faire connaître.  

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