Affaire Nabilla : tout ce qu'il faut savoir

Des courbes à tomber et des répliques qui font le buzz, Nabilla, bombe anatomique à la plastique explosive et aux phrases cultes incarne l'archétype de la starlette de téléréalité... Fantasme ambulant, la pulpeuse Genevoise de 22 ans d'origine italienne et algérienne a imposé son sex-appeal détonant sur tous les écrans... avant de se brûler les ailes et de chuter brutalement.
Après 36 heures de garde à vue, un juge d'instruction a mis en examen Nabilla Benattia pour "tentative d'homicide volontaire", pour des faits survenus dans la nuit de jeudi à vendredi. Un juge des libertés a ensuite décidé son placement en détention provisoire, comme le demandait le parquet. Un fourgon de la gendarmerie précédé d'une voiture de police a quitté le palais de justice de Nanterre et conduit Nabilla dans ses nouveaux quartiers.
Écrouée dans la nuit de samedi à dimanche, Nabilla a été placée à l'isolement à la maison d'arrêt pour femmes de Versailles. Selon i>Télé, elle bénéficierait d'une cellule individuelle, dans un quartier VIP, mais d'aucun traitement de faveur. Compte-tenu de sa fragilité émotionnelle, les autorités craignent qu'elle tente de se suicider, mais également qu'elle soit victime de règlements de comptes ou de pressions psychologiques de la part des autres détenues. Elle fait donc l'objet d'une surveillance particulière.

De son côté, Thomas se remet lentement de sa profonde blessure au thorax et commence à répondre aux questions des enquêteurs. Il a affirmé qu'ils avaient été attaqués en descendant du taxi, avant de nier avoir retourné l'arme blanche contre lui. Les premières analyses toxicologiques montrent qu'il avait consommé de la cocaïne dans les heures qui ont précédé le drame...

Fine lame et précédents. Mise en examen pour les huit coups de couteau qu'elle aurait portés à son petit ami dans un Appart'hôtel de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, Nabilla est également poursuivie pour "violences volontaires aggravées sur concubin avec arme" pour des faits qui remontent à cet été. Le 8 août dernier, Thomas avait été blessé au couteau, dans le dos, alors qu'il passait des vacances avec sa dulcinée à Coudoux dans les Bouches-du-Rhône. D'après Le Parisien, à l'époque, la théorie de l'accident domestique (Thomas serait "tombé à la renverse sur un couteau à barbecue") avait été retenue faute de preuves évidentes contre Nabilla. Ce précédent a pesé tant pour les chefs d'accusation que pour le placement en détention.

Trois versions. Après avoir affirmé que son petit ami Thomas Vergara et elle-même avaient été agressés par trois malfrats en descendant de taxi (une thèse démentie par les caméras de surveillance), puis avoir soutenu que le son conjoint s'était lui-même enfoncé une arme blanche dans le ventre, Nabilla Benattia a avancé la légitime défense, arguant qu'elle avait été brutalisée par Thomas.
Selon RTL, Nabilla aurait raconté aux juges sa "peur de mourir" lorsque son amoureux était sous l'emprise de terribles colères qui l'amènent à la frapper. Cet accès de fureur qui a perforé le cœur et un poumon de Thomas serait la conséquence d'une énième dispute conjugale. Pourtant, dans un entretien au journal suisse Le Matin, en janvier dernier, la Genevoise démentait être une femme battue : "Quand on se bagarre, tout vole en éclats, avait-elle confié. Moi je jette les vases par terre. Dans des chambres d'hôtel, il y a eu de la casse. Mais s'il m'avait violentée, je me serais déjà sauvée. Ma mère a subi ça pendant mon adolescence et je sais comme elle a souffert".

Il y a quelques jours encore Nabilla évoquait au Point sa passion pour son fiancé : "Thomas, c'est l'homme de ma vie", confiait-elle alors, ajoutant : "Je ne pourrais jamais le lâcher, c'est impossible..."
Selon Me Desrues, l'avocat de Nabilla, il y avait entre les deux amants "une situation de couple qui vraisemblablement était problématique".

L'amour à mort. Thomas et Nabilla s'étaient rencontrés lors de la saison cinq de l'émission "Les Anges de la téléréalité" et semblaient vivre une histoire d'amour tumultueuse alimentée par leurs tweets et suivie en temps réel par la presse de caniveau et les réseaux sociaux.

Il aura suffi d'une phrase prononcée dans cette émission ("Allô, non mais allô quoi !") et d'un peu de shampooing pour faire de la jeune femme aux cheveux bruns (au visage et aux seins sculptés par la chirurgie esthétique) une star. Héroïne de sa propre émission de téléréalité, "Allô Nabilla", centrée sur sa vie et diffusée sur NRJ12, la bimbo était aussi mannequin à ses heures, notamment pour Jean-Paul Gaultier. Depuis la rentrée, Nabilla officiait en tant que chroniqueuse dans l'émission "Touche pas à mon poste" présentée par Cyril Hanouna sur D8.

Paradis artificiels. Les analyses n'ont révélé aucune trace d'alcool ou de drogue chez la starlette. "Elle ne prend pas de cocaïne", a déclaré en substance son avocat à l'AFP. En revanche, de la drogue a bien été décelée dans l'organisme de son petit ami, selon le parquet. Le spécialiste Police/Justice de BFM TV, Dominique Rizet, s'était cru autorisé à affirmer l'antenne : "Thomas prend de la cocaïne et Nabilla des amphétamines ". Toujours sur BFM TV, Maître Martin Desrues, l'avocat de Nabilla Benattia, a dénoncé la "situation ubuesque" dans laquelle se trouve sa cliente. "Elle vit son incarcération comme une injustice", a rapporté la défense de la starlette, d'autant qu'aucune empreinte de Nabilla n'aurait été retrouvée sur l'arme.

Un Ange dans une geôle. Nabilla encourt jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle. Mais d'après RTL, si la jeune femme de 22 ans est renvoyée devant une Cour d'assises, la justice devrait "être bien plus clémente". Pour que la tentative de meurtre soit effectivement retenue, il faudrait démontrer que l'ange déchu de la téléréalité avait bien pour objectif la mort de son amant. Son avocat fera probablement tout pour prouver qu'il ne s'agit que de violences volontaires sans intention de donner la mort ou même d'un scénario de légitime défense (même si cela paraît peu crédible). Avec à la clé, une peine encourue bien inférieure.

Voir aussi :