Ramzy Bédia victime de violences policières : "Ado, je me suis fait tabasser par des flics"

A l'affiche du film "Balle perdue" désormais disponible sur Netflix, où il joue un policier intègre, Ramzy Bedia s'est confié à 20 minutes sur l'un des gros sujets de l'actualité : les violences policières.

Ramzy Bédia victime de violences policières : "Ado, je me suis fait tabasser par des flics"
© Berzane Nasser/ABACA

Retour au travail pour Ramzy Bedia ! Si bon nombre de ses projets ont été mis en pause pendant le confinement, l'ex-compère d'Eric Judor rattrape le temps perdu. Du patron cupide dans Les Blagues de Toto au prof de natation dans T'as pécho ?, en passant par son propre rôle dans Tout simplement noir, Ramzy croule sous les projets. Le premier à voir le jour : Balle perdue, disponible vendredi 19 juin sur Netflix. film d'action made in France dans lequel le comédien de 48 ans joue le rôle d'un policier intègre, qui "court après de vrais méchants". Interrogé par 20 minutes, Ramzy Bedia en a profité pour s'exprimer sur l'actualité brûlante des violences policières qui secoue le monde depuis le meurtre de George Floyd.

Ramzy Bédia : des contrôles abusifs à la "blonde aux yeux bleus"

"Quand on est Arabe ou Noir, on se sent forcément concerné. Quand j'étais ado, je me suis fait tabasser par des flics, comme par les skinheads. Ce sujet des violences m'est donc familier", a-t-il déclaré. En effet, dans sa jeunesse, l'acteur confie avoir très souvent été discriminé à cause de ses origines. "Je n'ai pourtant jamais été ni turbulent, ni délinquant, mais il m'arrivait de me faire contrôler jusqu'à quatre fois par jour en bas de mon immeuble, par des policiers qui me connaissaient", a-t-il ajouté. 

A l'inverse de Camélia Jordana qui avait déclaré "ne pas se sentir en sécurité face à un flic", Ramzy admet que sa situation a bien changé depuis sa célébrité. "Depuis que je suis connu, la police me traite comme si j'étais une blonde aux yeux bleus avec des gros seins !", a-t-il déclaré avec humour. S'il n'a aujourd'hui plus aucune hostilité envers la police, le grand frère de Melha Bedia comprend la peur et la colère des jeunes. "J'aimerais juste que certains de ses membres (de la police, ndlr) soient plus respectueux pour ceux qui ne sont pas devenus, comme moi, des blondes aux yeux bleus." a-t-il soufflé.