"Une manière de faire pression" : Face aux menaces financières, Elise Lucet peut compter sur Delphine Ernotte

De retour avec un nouveau numéro de "Cash Investigation" ce 25 janvier, Elise Lucet a eu l'occasion de dévoiler les coulisses de fabrication de ses émissions. Et de commenter les menaces financières qui pèsent sur ses épaules...

"Une manière de faire pression" : Face aux menaces financières, Elise Lucet peut compter sur Delphine Ernotte
© Marechal Aurore/ABACA

Alors qu'Elise Lucet et les équipes d'Envoyé Spécial ont récemment reçu Kylian Mbappé, la journaliste star de France 2 revient à l'antenne ce jeudi 25 janvier 2024 avec Cash Investigation consacré aux maladies du travail. La présentatrice, bête noire des politiques - n'est-ce pas Rachida Dati ? - et des industriels à cause de ses reportages à charge, est-elle libre de ce qu'elle montre à l'antenne ?

Elise Lucet et les menaces : l'argent, le nerf de la guerre

Jouant la carte de la transparence, c'est sur son propre compte TikTok qu'Elise Lucet a accepté de faire quelques confidences sans langue de bois. Elle a donc pris la parole au sujet des pressions que peuvent exercer certaines marques sur la régie publicitaire de France Télévisions. "Le reportage, l'enquête, l'investigation et la pub ça ne fait pas toujours bon ménage", a-t-elle d'abord déclaré.

Avant de détailler : "Il y a des très grosses marques, mais des très grosses, des constructeurs automobiles, des fabricants de sodas, des super gros hypermarchés, qui ont appelé la régie pub de France Télé en leur disant : 'Ah non, alors là, ils sont gentils à Cash Investigation, à Envoyé Spécial, on va retirer les pubs.' Pourquoi ? Tout simplement parce qu'à un moment donné ils se disent 'd'un côté on donne de l'argent à France Télévisions pour des campagnes de pub, de l'autre on a une enquête qui concerne notre entreprise. On n'est pas d'accord. On n'est pas contents. On le montre."

Elise Lucet soutenue au plus niveau

Mais il en faut plus pour impressionner Elise Lucet. D'autant plus qu'elle est soutenue par Delphine Ernotte, la Directrice générale de France Télévisions elle-même. "Sauf que nous, à France Télévisions, on a une patronne qui s'appelle Delphine Ernotte et qui dit très clairement : 'Moi je préfère perdre une campagne de pub plutôt que notre réputation.'" 

Et à la journaliste et présentatrice de 60 ans d'ajouter : "Et elle dit très clairement à la régie pub : 'Votre boulot c'est de trouver de nouvelles campagnes, allez-y !'" Et de conclure : "On est quand même assez libres. Assez libres d'enquêter, assez libres d'afficher les marques à l'antenne, ce qui est extrêmement rare (…). Nous on cite tout le monde, on dit tout, on perd des campagnes de pubs parfois, on en retrouve d'autres. Mais au moins, vous avez une information complète."