"C'était physiquement très dur" : Michel Polnareff marqué par une enfance très violente

Les blessures nous façonnent. Michel Polnareff l'a découvert à ses dépens. Son père le forçait à travailler le piano dès l'âge de 4 ans pendant neuf heures par jour. Cette éducation à la dure a façonné le personnage mais lui a laissé de terribles souvenirs. Grâce à sa force, il a créé de magnifiques mélodies qui ont fait son succès. Dans son dernier album Polnareff chante Polnareff, il reprend douze de ses plus grands titres au piano voix. La musique est sa thérapie, comme il l'a confié à Daniela Lumbroso dans le magazine Gala : "Le Rock et la Pop m'ont en effet permis de sortir de tout cet enfer qui m'était dicté contre ma volonté". Dans cet entretien, il est revenu sur cette enfance douloureuse avec dignité et sobriété.

Michel Polnareff parle de son père violent

Michel Polnareff reste très pudique et ne s'épanche pas sur ce que son père lui a fait subir. "Il était brutal, très très brutal", confie-t-il à la journaliste de Gala sans rentrer dans les détails. Les faits devaient être assez graves, car le chanteur a souvent vu la police sonner à la porte à cause des cris qui s'échappaient de chez lui. Dans son livre en 2016, il confirme que son paternel lui faisait vivre l'enfer : "Mon père a systématiquement interdit tout ce qui pouvait nourrir mon plaisir. Mon inspiration".

Après un énième coup de sang paternel., Michel Polnareff ne lui a plus adressé la parole pendant 3 ans. "J'étais invité à une party et je lui avais demandé de m'acheter un bouquet de fleurs que je puisse offrir à la jeune fille qui fêtait son anniversaire. Mon père est rentré à la maison avec un cactus. J'ai dû esquiver l'obus qui termina son séjour terrestre avec son pot, contre le mur", racontait-il à Télé Star.

Michel Polnareff explique pourquoi il a pardonné

Michel Polnareff a expliqué auprès de Gala qu'il avait tout de même pardonné à son géniteur. "Je me suis réconcilié avec mon père, je comprends mieux, désormais, par quoi il est passé lui aussi. La façon dont il m'a élevé n'est pas géniale (…), mais au fond, je pense qu'il avait un manque de confiance en lui. Je lui ai pardonné. Vraiment. Profondément". Cette enfance douloureuse a laissé des traces. Il a souvent manqué de confiance en lui. L'artiste a d'ailleurs révélé qu'il était un "traqueur". "Il n'y a rien à faire (...) Je pense que c'est bon signe, parce que je vois beaucoup de gens sans talent et qui n'ont pas peur, alors je me dis qu'il faut peut-être avoir le trac pour avoir du talent", avait-il ajouté. Il a, en tout cas, le talent de faire jaillir la lumière de l'obscurité.