Gérard Darmon : "Drogues", Femmes de sa vie, Ruptures et "Coup de poignard"

Derrière une façade de dur à cuire, Gérard Darmon a connu son lot d'épreuves . Ce grand-père (et jeune papa) s'est confié à Paris-Match concernant sa dépression, ce qui l'a mis "en vrac" et surtout le secret de son grand bonheur retrouvé.

Gérard Darmon : "Drogues", Femmes de sa vie, Ruptures et "Coup de poignard"
© Reynaud Julien/APS-Medias/ABACA

Gérard Darmon avait tout pour devenir acteur. Quand il voit le jour le 29 février 1948, sa mère décide de lui donner le prénom de Gérard en hommage au flamboyant comédien Gérard Philippe. L'histoire de sa famille est aussi digne de celle d'un film. Après avoir quitté Oran, son père Henri est devenu un caïd connu sous le nom de Trompe-la-mort ou Riquet de Bastille. Il s'est ensuite rangé des voitures en choisissant son épouse sur photo et en se reconvertissant dans le commerce de vin.

Gérard Darmon : cet échec qui l'a marqué à vie

Le petit Gérard use ses fonds de culotte dans le 14e arrondissement de Paris non loin du parc Montsouris. C'est à l'âge de 10 ans qu'il découvre sa vocation en parodiant le jeu radiophonique Quitte ou double lors d'un séjour dans une colonie de vacances en Bretagne. A 18 ans, il quitte tout sur un coup de tête et passe 4 mois dans un kibboutz israélien. De retour, il tente de passer le concours du conservatoire national supérieur d'art dramatique mais il est recalé.

Un échec qui le marque encore aujourd'hui. 'Je vous rappelle que je suis refusé au Conservatoire parce que je n'ai pas la tête qui correspond à la maison. Je ne passe pas le second tour à une voix près, celle de Lise Delamare, une actrice de la Comédie- Française qui m'explique que je n'ai pas le profil... Je l'ai vécu comme un coup de poignard, ça me renvoyait à mes origines, moi le fils d'immigrés, à ma judéité, à tout, quoi...", explique l'acteur dans Paris-Match.

Pendant 10 ans, Gérard Darmon se produit dans des cafés théâtre aux côtés de Jean-Pierre Bacri avant d'être remarqué par Roger Hanin qui lui permet d'obtenir son premier rôle au cinéma en 1973 dans Les Aventures de Rabbi Jacob réalisé par Gérard Oury. Sa carrière est lancée.

A l'époque, le comédien est marié depuis 5 ans avec Nicole Recoules et a une fille du même âge, Virginie. Il aura ensuite comme compagne Anaïs Jeanneret et surtout Mathilda May, avec qui il a une fille, Sarah, en 1994, et un garçon, Jules, en 1997.

Les années 90 sont difficiles pour le comédien qui connaît un passage à vide pendant deux ans et qui se réfugie dans les paradis artificiels. "Fumer de l'herbe c'était quasiment culturel chez moi. Les autres drogues j'en ai eu une consommation très aristocratique, très luxueuse... Je n'en fais pas un étendard", confie-t-il toujours dans Paris-Match.

"Ma vie partait en cacahouète suite à une rupture amoureuse" (avec Mathilda May)

Sa séparation avec Mathilda May à la fin des années 90 marque un point de non retour et le plonge dans la dépression. "Ma vie est partie en cacahuètes", reconnaît-il du bout des lèvres. C'est le film Astérix: Mission Cléopâtre qui lui permet de remonter la pente en 2001. "Je suis encore en vrac. Alain (Chabat) ne connaît pas ma situation personnelle quand je l'appelle. Je vais le voir et il me fait lire un truc minuscule. Il baisse un peu le nez: "Bah y a pas grand- chose à becqueter." Y avait même rien. Mais je suis dans un tel tourbillon que j'ai besoin de prendre l'air. Donc je pars au Maroc pour tourner. Sur place mon entente avec Jamel est telle que mon personnage d'Amonbofils devient la mascotte du film. Et derrière on fera 15 millions d'entrées..." explique Gérard Darmon qui, depuis, n'a plus jamais connu de passage à vide tant au niveau professionnel que personnel.

Gérard Darmon et Christine : une rencontre qui va tout changer

Depuis 2000, il partage, en effet la vie Christine, de 25 ans sa cadette, qu'il a épousée en 2014 et qui lui a donné une fille prénommée Léna en 2017. Déjà grand-père, Gérard Darmon est donc redevenu père à l'âge de 69 ans, mais l'arrivée de sa petite fille lui a apporté une énergie folle! "C'est un mélange entre l'envie de bien faire, d'aller au bout le plus longtemps possible. Là quand je dis au revoir à ma fille pour venir au théâtre et qu'elle me prend dans ses petits bras, il y a quelque chose de très fort. J'ai aussi la chance de vivre avec une femme que j'aime éternellement. Avec qui je vis depuis vingt- deux ans, qui n'est pas du tout du métier. Et c'est fantastique", conclut le comédien qui ne cesse d'émerveiller face aux bonnes surprises de la vie.