Frédéric Deban (Sous Le Soleil) se confie : "handicap" et "pensées suicidaires"

Frédéric Deban, qui interprétait Grégory dans "Sous Le Soleil", a vécu un véritable cauchemar à cause d'un "handicap". Aujourd'hui quasiment sorti d'affaire, il revient sur ces années noires durant lesquelles il a pensé au pire...

Frédéric Deban (Sous Le Soleil) se confie : "handicap" et "pensées suicidaires"
© BENAROCH/SIPA

Après de belles années de succès avec la série Sous le soleil dans laquelle il interprète le rôle de Grégory, grand amour de Laure, la vie de Frédéric Deban bascule en 2014, lorsqu'on lui diagnostique des acouphènes. Interviewé par le Figaro TV Magazine, il raconte ses cinq années de souffrance.  
En 2014, alors que l'acteur fête son cinquantième anniversaire au Brésil, il se retrouve pris dans une bagarre. "Au cours de la soirée, il y a eu une bagarre, je m'en suis mêlé et une bouteille de bière s'est éclatée sur mon front. Le lendemain, je me suis réveillé sourd avec un bruit dans ma tête que je n'arrivais absolument pas à identifier. Un son à la Dark Vador".

L'homme décide de rentrer se faire soigner en France. Quelques mois plus tard, on lui diagnostique des acouphènes. Le début d'un long calvaire.

"J'avais des pensées suicidaires"

Pour l'artiste, les acouphènes sont insoutenables. "C'est comme si j'avais un Boeing 747 en phase de décollage 24h sur 24 dans mes oreilles. Je souffrais aussi d'hyperacousie. Dans le métro, les bruits des talons sont exacerbés. Les trois premières années, je n'ai pas beaucoup dormi. J'ai surtout essayé de ne pas sombrer dans la folie. J'avais des pensées suicidaires", confie-t-il.

Un risque de paralysie

Ses acouphènes sont si intenses que le comédien est incapable de remonter sur scène. "Ce handicap m'a tout volé : la vie sociale, la libido... Je ne voulais pas qu'il me vole mon retour sur scène", poursuit-il.

A bout, l'homme se résout à se faire opérer malgré les risques de paralysie qu'il encoure.

"J'ai d'abord découvert le silence"

© Journal d'une renaissance

Suivi par le professeur Frachet, l'artiste se fait poser un implant cochléaire. "Cela faisait trois ans qu'il me le proposait. Je résistais, je m'étais mis dans la tête que l'appareil se voyait. Et puis, je me suis dit 'qu'est-ce que l'image quand on n'a plus le son?'". 

L'intervention est finalement salvatrice pour l'acteur. Les acouphènes disparaissent. "J'ai d'abord découvert le silence, le vrai, après des années de vacarme" explique-t-il. 

Cette épreuve, Frédéric Deban la raconte dans son quatrième livre Journal d'une renaissance, disponible aux éditions Guy Trédaniel éditeur.