Oscar Sisto : Prison et torture en Argentine, l'avant Star Academy

Oscar Sisto était l'invité d'Evelyne Thomas pour Non Stop People. L'occasion pour le comédien de se livrer sur sa jeunesse traumatisante en Argentine et ses premiers pas à la Star Ac' en 2002.

Oscar Sisto : Prison et torture en Argentine, l'avant Star Academy
© Oscar Sisto LAURENT BENHAMOU/SIPA

Il a été l'emblématique professeur de théâtre des élèves de la Star Academy durant trois saisons! Oscar Sisto a côtoyé les candidats des éditions 2, 3 et 4 (de 2002 à 2004) avant de céder sa place à Philippe Lelièvre. Convié dans l'émission d'Evelyne Thomas sur Non Stop People, le comédien de 63 ans est revenu sur son expérience au sein du télé-crochet et a déclaré s'être fait "beaucoup d'ennemis" après son passage dans la saison 2. Mais de qui s'agit-il au juste ? 
"Les intellectuels. À l'époque, c'était mal vu. Je ne me considère pas comme un intellectuel, mais quelqu'un qui fait du théâtre (...) ne fait pas ces choses-là. Sauf que, au bout de ma première saison, Alexia Laroche-Joubert me dit: 'On repart ?' Je dis oui. Elle me dit: 'Tu veux savoir qui veut ta tête là ?' Elle me sort la liste de 25 personnalités, ils voulaient tous ma mort", a révélé l'ancien prof sans langue de bois.
Ceux qui m'ont critiqué, m'ont jalousé un petit peu parce que c'était un poste en or", a-t-il ajouté.

Cauchemar en Argentine 

Mais Oscar Sisto n'a pas toujours connu la notoriété et le confort des planches parisiennes...

Né à Posadas en Argentine en 1957, l'ex-collègue d'Armande Altaï et de Raphaëlle Ricci se passionne très jeune pour le Théâtre et les Arts.

A 18 ans, il débute des études d'architecture et se retrouve confronté au coup d'état de la junte militaire menée par Jorge Videla, le 24 mars 1976...

Des souvenirs encore très douloureux qu'il a évoqués face à Evelyne Thomas.

"J'ai été à la fac d'architecture et c'était déjà une raison valable pour être torturé, emprisonné. J'étais déjà dans la chorale de l'université et un groupe de théâtre et puis on est dangereux. J'y pense très souvent, je fais des cauchemars encore, 40 ans plus tard. On devait enterrer des livres, des disques", s'est remémoré Oscar Sisto.

Un calvaire dont il s'est heureusement sorti indemne: "J'ai été un peu secoué (...) pendant une semaine et demi. Puis pas sûr de sortir vivant de là. J'étais avec des camarades, on était nombreux".

Deux ans après ce traumatisme, Oscar Sisto quittait finalement l'Argentine....  Sans en toucher un mot à sa famille. "Mes parents ne l'ont pas su tout de suite. J'ai mis des années à leur dire", a-t-il affirmé, en déclarant la voix émue qu'il avait passé sept sans sans les revoir.