Loin des clichés romantiques français, c'est dans ce pays européen qu'on se marie le plus

Se marier, c'est un rêve qui se réalise pour beaucoup : c'est l'occasion de porter une robe somptueuse, de célébrer son amour, et d'organiser une fête avec toutes les personnes qui comptent. Mais les mœurs évoluent et cette cérémonie grandiose n'est plus un passage systématique pour les couples, qui s'éloignent petit à petit de cette tradition vieille comme le monde… ou du moins, qui s'y engagent beaucoup plus tard qu'avant. On compte précisément deux fois moins de mariages, dans toute l'Europe confondue, qu'il y a 50 ans ! Toutefois, certains pays font de la résistance avec un taux de nuptialité étonnamment élevé.

Ce n'est pas le cas de la France… Pourtant considéré comme le pays de l'amour aux yeux du monde entier, l'Hexagone est à la traîne quand il s'agit du nombre de mariages. Eh oui, loin des clichés romantiques, les Français ne sont apparemment pas des grands adeptes de la noce. On se classe ainsi cinquième parmi les pays qui célèbrent le moins d'unions : en 2023, le taux de nuptialité n'était que de 3,5, selon les chiffres d'Eurostat. Comprenez que seuls 3,5 couples se sont dit "Oui !" sur une proportion de 1 000 habitants, en l'espace d'un an. À égalité avec le Portugal et l'Espagne, la France devance tout de même la Bulgarie (3,4), l'Italie (3,1) et la Slovénie, qui ferme la marche avec un taux de 3...

Mais quel est le pays qui domine tout le continent, où l'amour semble encore triompher des statistiques ? C'est en Roumanie que les amoureux se passent le plus la bague au doigt :  le pays affiche un taux de nuptialité record de 5,8. C'est près du double de la Slovénie et bien au-dessus de la moyenne européenne, établi à 4 mariages pour 1 000 habitants.

Taux de nuptialité des pays européens

Par ailleurs, si l'on pourrait penser que le nombre de divorces est proportionnel à celui des mariages, la réalité est plus nuancée. La Roumanie figure parmi les bons élèves avec un taux de divorce très faible : seulement 1,2 séparation par an pour 1 000 habitants, juste derrière la Croatie (1,1) et la Slovénie (1). À l'inverse, la Lettonie figure sur le podium dans les deux classements. On y dénombre 5,6 mariages pour 1 000 habitants, contre 2,8 divorces, soit très précisément la moitié. Depuis 2017, il est possible de divorcer par consentement mutuel chez un notaire. Ces ruptures n'étant pas enregistrées par l'Insee, les statistiques restent incomplètes.

Le mariage a donc perdu de sa superbe dans le vieux continent, mais il conserve une force symbolique dans certains territoires, notamment en Europe de l'Est. Entre traditions qui perdurent et nouvelles formes d'union ou de désunion, la carte des unions se redessine, prouvant que chaque pays cultive désormais son propre rapport à l'engagement conjugal.