Chopard, 150 ans d'excellence De la fondation au rachat

La fondation

Homme de tradition, le père de Louis-Ulysse Chopard, Félicien, paysan averti, incite ses fils à apprendre l'horlogerie. Le plus jeune des deux, né le 4 mai 1836, est doué pour la création horlogère. Ambitieux, Louis-Ulysse Chopard a vite compris que ce sont les comptoirs qui retirent le plus de profits du travail des paysans qui montent en hiver les ébauches de mouvement : au printemps, les courtiers les récupèrent, réalisent l'emboîtage et commercialisent les montres terminées. Mieux vaut donc travailler pour soi. A 24 ans, il crée sa manufacture : L.U.C à Sonvilier en 1860.

la famille chopard
La famille Chopard © Chopard

Pour se démarquer de ses nombreux concurrents, Chopard confectionne des montres innovantes de précision, au décor sophistiqué. Chopard prospecte sa clientèle en Europe de l'Est, en Russie et en Scandinavie avec ses plus belles créations. Le tsar de Russie devient rapidement son client. En 1913, Louis-Ulysse fait paraître la première publicité pour "Fabrique de montres L.U.C L.-U. Chopard, maison fondée en 1860".

Après son décès, le 30 janvier 1915 à Sonvilier, c'est son fils Paul Louis Chopard et son petit-fils Paul-André, qui dirigent l'affaire. Les chronomètres de poche Chopard remportent les suffrages des élégants : les montres-bracelets pour femme sont pratiques et esthétiques, ornées de pierres précieuses. Pour les hommes, Chopard confectionne des garde-temps précis et d'une grande sophistication technique. En 1937, prenant conscience que Sonvilier est inconnu, Chopard s'installe à Genève carrefour international de l'horlogerie.

Le rachat

la famille scheufele
La famille Scheufele © Chopard

Après plusieurs années de prospérité commerciale, Chopard décline : la troisième génération, Paul-André, petit-fils de Louis-Ulysse est certes un horloger de grand talent, mais pas un homme d'affaires. Le vieux monsieur, âgé alors de 70 ans, souhaite vendre. Il rencontre alors Karl Scheufele avec qui il partage une même détermination, un même sens pratique et créatif, un même amour du bel ouvrage. En acquérant cette manufacture Karl Scheufele intègre le club très fermé des grands horlogers suisses. "Dès ma première visite dans l'atelier genevois, en voyant le vieux monsieur Chopard, assis à son établi devant la fenêtre, j'ai su que nos deux entreprises étaient faites pour s'entendre. Après une demi-heure de conversation, je savais que c'était le bon choix."

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