Elise Lucet s'attaque aux inégalités salariales entre hommes et femmes dans CASH INVESTIGATION

Elise Lucet revient pour un numéro percutant de "Cash Investigation", mardi 19 mai à 21h sur France 2. La journaliste pointe du doigt le scandaleux écart qui persiste entre les salaires des hommes et des femmes.

Elise Lucet s'attaque aux inégalités salariales entre hommes et femmes dans CASH INVESTIGATION
© Blondet Eliot/ABACA

En France, les hommes ont un salaire de 22,8 % supérieur à celui des femmes, selon l'Insee. Ce fossé salarial monstrueux s'élève à près de 40% dans certains secteurs. Un problème majeur que Elise Lucet met en lumière dans son nouveau numéro de Cash Investigation diffusé mardi 19 mai à 21h sur France 2. 
Intitulée Égalité hommes/femmes : balance ton salaire ! cette enquête de deux heures signée Zoé de Bussière dénonce ces inégalités de genre encore trop présentes, et montre clairement que la loi d'égalité à la rémunération de 1972 n'est pas appliquée. Un texte qui exige"qu'à tout travail de valeur égale, les hommes et les femmes reçoivent un salaire égal" , souligne Zoé de Bussière au micro de Sud Radio. Cette notion de valeur égale "très importante" peut être très difficile à faire valoir dans certains corps de métiers. L'émission fera notamment un focus sur deux secteurs : les métiers de la finance et les infirmières. "Il existe des métiers, comme celui d'infirmière, où il n'y a quasiment que des femmes, où quand on ne peut pas se comparer à un homme qui fait exactement le même métier, c'est très difficile de faire valoir un salaire", estime la réalisatrice.

Le monde de la finance, cancre de l'égalité salariale 

Dans la première partie, l'équipe de Cash Investigation s'intéresse au groupe BPCE (Banque populaire Caisse d'épargne) et à sa filiale Natixis. Les femmes représentent 57 % des salariés et sont seulement 16 % de dirigeantes. Dans le secteur bancaire, "il y a un écart de salaires hommes-femmes de 36%", confirme Elise Lucet.

Sur un ton décomplexé et pédagogue, la piquante journaliste illustre des affaires de discrimination et de harcèlement, ou encore des phénomènes comme le plafond de verre et l'effet des grossesses et de la maternité sur les carrières. "Le fameux 'heureux événement' auquel sont confrontées les femmes dans leur vie constitue un plafond de verre ! (...) À chaque fois que les femmes ont un enfant, leur carrière est bloquée ou elles sont mutées dans une agence moins prestigieuse", dénonce la journaliste au micro de Sud Radio.

Inégalités salariales : le calvaire des infirmières françaises 

À l'hôpital également, les infirmières vivent des situations qui sont loin d'être faciles. Célébrées comme les "héroïnes" de la crise sanitaire du Covid-19, elles font partie des professions les plus féminisées, et bénéficient pourtant de faibles rémunérations, souvent en dépit de leurs difficiles conditions de travail (horaires de nuit ou décalés, charges lourdes…). "Dès qu'un métier est à prédominance féminine, il devient de fait dévalorisé", souligne Elise Lucet. 

Au Québec par exemple, une stricte politique d'"équité salariale" a été mise en place dans les années 2000 par la ministre du Budget Monique Jérôme-Forget. Une méthode qui repose sur le principe simple de "travail de valeur égale, salaire égal". Une politique moderne qui a revalorisé les professions dites "féminisées" et permis aux infirmières québécoises de voir leur salaire grimper en flèche. À quand un tel modèle en France ?