La GPA fait polémique dans Plus Belle La Vie : scandale au Mistral

Une nouvelle intrigue de la série "Plus Belle La Vie" fait polémique. Plusieurs associations féministes ont dénoncé la manière dont a été abordée la Gestation pour autrui (GPA) dans l'épisode du 23 juillet. Elles ont choisi de saisir le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA).

La GPA fait polémique dans Plus Belle La Vie : scandale au Mistral
©  PIERRE VILLARD/SIPA

Dans l'épisode de Plus Belle La Vie du 23 juillet, les fans de la série de France 3 découvraient que Céline Frémont (Rebecca Hampton), qui ne pouvait pas avoir d'enfant, avait eu recours à une Gestation pour autrui (GPA) grâce à une mère porteuse d'outre-Manche. Le personnage de Léa, jeune femme médecin, se disait alors "plutôt pour". Une manière de cautionner le recours à cette pratique que fustigent certaines associations féministes. Réunies dans la Coalition Internationale pour l'Abolition de la Maternité de Substitution (CIAMS), une trentaine d'organisations telles que Chiennes de Garde et Osez le Féminisme, ont saisi le CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel) pour dénoncer le "parti pris très grave" de la série télévisée. L'organisation accuse notamment le programme de "rendre acceptable une pratique d'exploitation du corps des femmes, interdite en France et dans la plupart des pays d'Europe" et de "banaliser le recours à la GPA par le biais d'arguments fallacieux". Les associations pointent également du doigt le trafic de femme et d'enfant, masqué dans l'épisode. "C'est un système d'exploitation des plus pauvres au profit des plus riches par le biais du tourisme procréatif, renouvelant les pratiques de trafic triangulaire en Asie, Afrique et 'pays développés'", a rappelé la CIAMS. 

La GPA dans Plus Belle la Vie : la réponse des producteurs
Avant de saisir le CSA, la CIAMS a déclaré avoir alerté plusieurs fois la production de Plus Belle la Vie par courrier pour rappeler que la pratique de la GPA était strictement interdite en France. L'avertissement aurait seulement été lu au début du mois d'août, soit après la diffusion de l'épisode, selon Sébastien Charbit, l'un des producteurs du feuilleton à succès de France 3"On ne fait jamais de propagande, on ne fait que poser des questions qui animent la société, dans une démarche pédagogique et documentée", a-t-il justifié auprès de Jean-Marc Morandini. Le vent de la polémique n'est pas près de s'adoucir au Mistral...