Nina Hoss : 4 choses à savoir sur la star de PETITE SOEUR

Le théâtre, une matrice pour Nina Hoss

Née le 7 juillet 1975 à Stuttgart, Nina Hoss est la fille de Will Hoss, syndicaliste, communiste et cofondateur du parti politique Alliance 90/ Les Verts. C'est sa mère, directrice de théâtre à la ville qui, précisément, lui donne un peu de sa fibre artistique. Après s'être essayée au chant et à l'opéra, ne supportant guère la pression inhérente au monde de la musique, elle bifurque vers les planches. Elle y entrevoit en effet un terrain de liberté tout naturel dans lequel se fondre et grandir.
En 1997, elle reçoit son diplôme à la prestigieuse École supérieure d'art dramatique Ernst Busch, fondée en 1951 à Berlin dans le quartier de Niederschöneweide.
Des années plus tard, Nina Hoss se distinguera notamment dans les pièces La Vipère de Lillian Hellman (2014), Bella Figura de Yasmina Reza (2015) et The Little Foxes, à nouveau de Lillian Hellman (2016). Elle sera aussi l'actrice fétiche du dramaturge Thomas Ostermeier. En 2021, Nina Hoss arrête le théâtre pour se consacrer au cinéma.

Au cinéma, Nina Hoss est la muse de Petzold

C'est au tout début de sa carrière que Nina Hoss collabore pour la première fois avec le cinéaste allemand Christian Petzold. D'abord dans le téléfilm Dangereuses rencontres. Puis, en 2003, dans L'Ombre de l'enfant, où elle incarne une mère qui tente de retrouve la personne qui a mortellement renversé son fils. Il y a ensuite Yella et son rôle de femme entre deux hommes qui lui permet de remporter l'Ours d'argent de la meilleure actrice à la Berlinale 2007. Après Jerichow, Petzold la fait étinceler en chirurgienne qui tente de passer vers l'Ouest dans Barbara (2012) et dans Phoenix (2014), où elle est intense en rescapée d'un camp de concentration.
De son propre aveu, Nina Hoss estime que, dans leur globalité, les scénarios qui lui parviennent sont toujours porteurs de personnages très stricts, auxquels elle voudrait sûrement s'éloigner pour tenter de nouvelles choses. Comme la comédie par exemple.

Une aura désormais internationale 

Deux ans après avoir été membre du jury de la Berlinale, présidée par Isabella Rossellini, son aura internationale grandit d'abord en ralliant, en 2013, le thriller d'espionnage Un homme très recherché d'Anton Corbijn, d'après le best-seller homonyme de John Le Carré. Nina Hoss y partage l'affiche avec Philip Seymour Hoffman, Rachel McAdams, Willem Dafoe et Robin Wright. Rien que ça!
Un an plus tard, elle décroche, pour trois saisons, le rôle récurrent d'Astrid dans la série mondialement connue Homeland. De quoi imprimer durablement son visage et son charisme dans les rétines.
En 2016, Nina Hoss figure dans le jury de la Mostra de Venise, sous la présidence de Sam Mendes. Cerise sur le gâteau ? Elle sera bientôt à l'affiche du nouveau film de Todd Field, le réalisateur de Little Children, aux côtés de Cate Blanchett et Noémie Merlant.
Notez que Nina Hoss se distingue aussi pour son engagement auprès de l'association Terre des Femmes, en tant qu'ambassadrice contre la mutilation génitale féminine.

Un nouveau grand rôle dans Petite Sœur

Nina Hoss est l'astre qui traverse et illumine le ciel de Petite Sœur, le nouveau long-métrage des réalisatrices Véronique Reymond et Stéphanie Chuat, présenté à la dernière Berlinale. Elle y incarne avec puissance Lisa, une dramaturge allemande qui a remisé ses rêves et ses désirs artistiques. Afin de s'occuper de ses enfants, dans une nouvelle vie qui n'est plus compatible avec les planches, elle a choisi la tranquillité de la Suisse. Un nouveau départ bientôt bousculé quand son frère jumeau, Sven, célèbre acteur de théâtre berlinois, lui annonce qu'il est gravement malade.
Nina Hoss y retrouve un ancien partenaire de la Schaubühne, Lars Eidinger, tout aussi merveilleux qu'elle dans le rôle du frère. Bouleversante, elle s'est donnée tout en pudeur et délicatesse à ce rôle que les cinéastes ont écrit pour elle. Leur rencontre, qui devait d'ailleurs durer quelques minutes, s'est en effet étalée sur trois heures. Tant de points communs entre les trois femmes, à commencer par ce lien fort qu'elles entretiennent avec le théâtre et l'art en général.