Susan Sarandon, sublime dans BLACKBIRD, en 4 rôles d'émotion

Elle est l'une des plus grandes actrices hollywoodiennes. A 73 ans, plus inspirée que jamais, Susan Sarandon brille dans le lumineux drame familial "Blackbird" de Roger Michell, en salles le 23 septembre, dans lequel elle incarne une mère de famille qui réunit ses proches pour leur dire adieu. A l'occasion de cette sortie, retour sur 4 moments bouleversants de sa riche carrière.

Susan Sarandon, sublime dans BLACKBIRD, en 4 rôles d'émotion
© Metropolitan FilmExport

THELMA ET LOUISE de Ridley Scott (1991)

Après The Rocky Horror Picture Show de Jim Sharman (1975), Les Prédateurs de Tony Scott (1983) ou Les Sorcières d'Eastwick de George Miller (1983), Susan Sarandon trouve le plus célèbre rôle de sa carrière dans Thelma et Louise de Ridley Scott, lequel accroît considérablement sa popularité. Son interprétation marquante de Louise Sawyer lui vaudra d'ailleurs une nomination à l'Oscar de la Meilleure Actrice, au même titre que sa mythique partenaire à l'écran : Geena Davis.
Les deux comédiennes y incarnent deux amies qui tournent le dos à leur vie –et à leurs hommes– pour sillonner en voiture les routes de l'Arkansas. Un événement tragique fait basculer leur week-end, les transformant bientôt en magnifiques fugitives. Libertaire et iconique, ce drame entrera dans la légende pour sa portée féministe qui, plus que jamais, continue à être une importante source d'influence, et sa conclusion déchirante.   

LA DERNIÈRE MARCHE de Tim Robbins (1995)

Réalisé par son ex-mari Tim Robbins, La Dernière Marche permettra à Susan Sarandon de remporter en 1996 l'Oscar de la Meilleure Actrice, en s'imposant face à celle à qui on la compare souvent : Meryl Streep (nommée pour Sur la Route de Madison). " Merci à la Sœur Helen Prejean de nous avoir fait confiance et d'avoir mis de la lumière dans nos vies ", a-t-elle lancé lors de son speech de remerciements.
Dans ce drame carcéral, inspiré d'une histoire vraie, elle incarne justement la Sœur Prejean, laquelle va accompagner jusqu'au couloir de la mort Matthew Poncelet, un homme condamné à la peine capitale pour un double meurtre. Sur son visage brille la lumière et l'amour, qui éclairent la prestation tout aussi folle de Sean Penn, récompensé à Berlin par un Ours d'Argent du meilleur acteur. Ce duo fabuleux a largement contribué à faire de ce drame un puissant plaidoyer contre la peine de mort.      

MA MEILLEURE ENNEMIE de Chris Colombus (1998)

Près d'un million de spectateurs en France et 160 millions de dollars de recettes dans le monde. C'est un des mélos lucratifs qui ont fleuri dans les années 90. Avec Ma Meilleure Ennemie, Chris Colombus, habitué aux films de l'enfance (Maman, j'ai raté l'avion, Mrs Doubtfire), réunit avec succès Julia Roberts et Susan Sarandon. La première y campe Isabel, une jeune photographe de mode qui pique le mari de la seconde, Jackie. Résultat ? Entre les deux femmes, une guerre des tranchées bat son plein. Mais quand Jackie apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein, elle finit, après avoir tenté de le cacher, par en parler à Isabel.
Graduellement, et avec une rare émotion, le duo va se serrer les coudes et apprendre à ranger au placard rancœurs et méchancetés. Classique dans sa facture mais crève-cœur dans l'interprétation.    

BLACKBIRD de Roger Michell (2020)

Elle en est la pierre angulaire, l'étoile émotionnelle, la lumière. Dans Blackbird, le nouveau long-métrage de Roger Michell (Coup de Foudre à Notting Hill, The Mother…), Susan Sarandon se distingue par sa grâce, son humour, son flegme, et brille en mère de famille atteinte d'une maladie incurable. Prête à s'en aller selon sa propre volonté, cette héroïne convoque ses proches –Kate Winslet et Mia Wasikowska interprètent ses filles– le temps d'un week-end de révélations, de douceur, d'humour (noir) et d'adieux. 48 heures à l'issue desquelles elle aura recours à un suicide assisté. Susan Sarandon joue avec une distance salutaire, bienfaitrice, sans jamais sombrer dans le pathos.
Au lieu d'en sortir plombés, avec les cœurs lourds, les spectateurs auront donc l'étonnante surprise de trouver dans ce mélo de la lumière et de l'espérance. De quoi donner envie de croquer la vie à pleines dents !

""Blackbird" : Bande annonce"