Lucas Bernard nous embarque voir Un Beau Voyou... et quel film !

"Un Beau Voyou" nous transporte sur les toits de Paris, au cœur d'une enquête policière farfelue et imprévisible. Le film, porté par Charles Berling, Swann Arlaud et Jennifer Decker (de la Comédie Française) sort au cinéma le 2 janvier 2019. Son réalisateur Lucas Bernard nous explique pourquoi il faut se ruer dans les salles obscures...

Lucas Bernard nous embarque voir Un Beau Voyou... et quel film !
© Pyramide Distribution

Dans Un Beau Voyou, en salles le 2 janvier, le commissaire Beffrois, interprété par le sympathique Charles Berling, se lance à la poursuite d'un voleur de tableaux, campé par Swann Arlaud. Ce premier long-métrage surprend, au-delà de l'apparente (et trompeuse) simplicité du scénario. Nous avons demandé au réalisateur Lucas Bernard de nous convaincre d'aller voir cette étonnante comédie policière. 

  • "Les plus âgées viennent pour Swann Arlaud et les plus jeunes, pour Charles Berling !", s'amuse Lucas Bernard. Le premier campe un voleur trentenaire et le second interprète un flic à la retraite, mais le cinéaste nous l'assure : on s'identifie à tous les personnages, qu'ils soient jeunes, vieux, hommes ou femmes. 
  • Jennifer Decker (de la Comédie Française), qui interprète le rôle de Justine, est hypnotique. "Le personnage de Justine intervient dans 6 à 8 séquences. Pourtant, l'actrice rayonne par sa présence tout au long du film. C'est la magie du cinéma. Parfois, quelque chose qui parait 'petit' dans le scénario, devient important à l'écran, et vice versa. C'est peut-être ça l'expérience d'un réalisateur, savoir anticiper cette petite phrase qui aura un impact incroyable, une fois mise en images", explique le cinéaste. Justine apparaît comme un personnage secondaire qui prend une place centrale : elle est au centre de l'action et fait la jonction entre le voleur et le policier. Un impressionnant tour de force.
  • Les comédiens forment une bande de joyeux lurons. Lucas Bernard se souvient : "J'avais croisé le réalisateur Pierre Salvadori qui m'a dit : 'Tu dois t'arranger pour que tes acteurs deviennent des alliés'." Le point commun entre les comédiens d'Un beau voyou ? Tous prennent un réel plaisir à jouer... et cela se ressent à l'écran. "C'était un plateau exempt de souffrances. On s'est bien marrés, pendant le tournage", confirme-t-il. Que ce soit pour les scènes d'intérieur, qui s'appuient essentiellement sur les dialogues et la comédie, ou les scènes d'extérieur et de course-poursuite, la troupe trouvait toujours des solutions... pour s'amuser.
  • Lucas Bernard s'est offert les cascadeurs de... Tom CruiseLe jour, ceux-ci travaillaient avec l'acteur américain, en plein tournage de Mission Impossible 5 à Paris. Le soir, ils tournaient avec l'équipe d'Un beau Voyou. La classe ! 
  • Un beau voyou déjoue les attentes et casse les clichés. Le personnage de Jennifer Decker ne ressemble pas à l'habituelle "petite amie du voleur" des films policiers. Selon les pontifes du cinéma policier américain, celle-ci est souvent superficielle, niaise, et "aime les grosses voitures et fusils automatiques", pointe Lucas Bernard. Or, dans ce film, le personnage de Justine fonctionne indépendamment du voleur et dénote par son charisme, son courage et sa spontanéité. 
  • "Lorsque l'on est sur les toits de Paris, on voit l'horizon".  Pour créer son film, le réalisateur est parti d'une simple idée : un voleur sur un toit. Lorsque l'on filme Paris dans les avenues, l'horizon est bouché, alors que lorsque l'on grimpe sur le toit, une vue d'ensemble s'offre à nous. "Cela lorgne vers 2 types de cinéma différents : d'une part vers un monde clos de polar, d'autre part, vers un univers plus ouvert avec le western", analyse Lucas Bernard. 
  • Le personnage du voleur est intriguant... Le comportement de Bertrand, le monte-en-l'air, n'est pas justifié. Sa sombre entreprise n'est pas motivée par une quelconque raison traumatique. Il ne vient pas d'un milieu social défavorisé, ses rapports familiaux semblent sains... "Il pourrait vendre des appartements s'il avait envie. Et il n'a pas la Lamborghini, ni le duplex avec vue sur Paris, comme les typiques voleurs des films policiers". Bertrand, interprété par Swann Arlaud, décide d'être en marge de la société mais sans en retirer un bénéfice financier évident. Son comportement est donc parfaitement insaisissable, incompréhensible... et d'autant plus mystérieux. 
  • Le film renoue avec un cinéma que l'on croyait dépassé. "Lorsque l'on me dit qu'Un Beau Voyou peut faire penser à Peur sur la Ville avec Belmondo, cela me fait plaisir." Un mélange de comédie et de polar audacieux, qui créé un cocktail détonnant. Selon Lucas Bernard, "l'aspect noble de la comédie, c'est de rire pour parler de choses qui ne sont pas drôles".
    C'est ainsi que le cinéaste s'est attelé à l'écriture de son long-métrage. La première étape a consisté à mettre à plat les thèmes fondamentaux abordés dans le film, tels que le deuil ou les rapports sociaux difficiles... et de faire passer la pilule avec des répliques savoureuses et des situations loufoques. Car oui, le film est drôle ! Alors, foncez le découvrir au ciné !