Les Filles du Soleil, en compétition

Les Filles du Soleil © Wild Bunch
Les Filles du Soleil sont lumineuses. Malgré la noirceur de la guerre qui les encerclent, malgré la poussière qui pique leurs yeux et les horreurs qui les hantent, les combattantes kurdes nous éblouissent, Golshifteh Farahani en cheffe de file. Ces guerrières sont puissantes, douces, solidaires et surtout dévouées corps et âme à leur cause. En mission ou en planque, elles nous démontrent la résilience, le dépassement de soi malgré tout le reste. Elles nous arrachent des larmes et nous donnent espoir, grâce à la présence dans leurs rangs d'une reporter de guerre, Emmanuelle Bercot, meurtrie par son métier. Par sa visée généraliste, le propos d'Eva Husson peut laisser entrevoir quelques emportements qu'on imagine dommages collatéraux d'une ferveur féministe brûlante, d'un besoin irrépressible de crier au monde la force des femmes. Les images sont belles, peut-être un peu trop pour la guerre, mais peu importe : les anciennes captives de la cinéaste offrent au monde une fenêtre sur ces battantes des montagnes, ces filles encore au cœur de l'actualité et dont le récit compte plus que tout aujourd'hui.
D'Eva Husson, avec Golshifteh Farahani et Emmanuelle Bercot
Au cinéma le 21 novembre
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