Le froid n'est pas le seul danger : voici ce qui guette les jeunes plantations du jardin
On protège nos jeunes plants du froid, on les couvre, on surveille la météo… mais un autre danger, bien plus discret, rôde au jardin.
Quand on installe de jeunes plantations au jardin, on pense d'abord au froid. On protège le sol, on couvre les pieds sensibles, on surveille la météo. Le gel fait peur, et à juste titre : un seul coup de froid peut stopper la croissance. Mais ce n'est pas toujours lui le premier responsable des dégâts. Il existe un autre danger, plus discret, qui passe souvent inaperçu jusqu'au moment où l'on découvre une tige sectionnée ou un plant renversé au petit matin. Un danger qui agit sans bruit, souvent la nuit, juste au niveau du sol.
Ce problème apparaît surtout dans les zones calmes du jardin, à l'abri des passages. On plante, tout semble aller bien, puis un matin, un jeune pied manque, ou une tige est couchée, comme tirée vers le bas. Parfois, la terre semble grattée autour du plant. Parfois, tout disparaît d'un coup. On pense au vent, à un manque de solidité, voire à la pluie. Mais les signes se répètent et suivent toujours le même schéma. C'est souvent à ce moment-là que l'on comprend que le froid n'était pas le seul ennemi à surveiller.
Ce qui guette réellement les jeunes plantations, ce sont les rongeurs. Mulots, campagnols, souris des champs... Ils profitent du couvert végétal, du paillage, des recoins humides et du calme pour s'approcher des plants les plus tendres. Les jeunes pousses, encore fragiles, sont pour eux une source de nourriture facile. Ils sectionnent les tiges au ras du sol, tirent sur les racines, rongent les jeunes écorces. Le résultat est brutal : un plant vigoureux le soir peut disparaître totalement au matin. Et comme ces visites se font à la tombée de la nuit ou à l'aube, on ne voit souvent que les dégâts.

Pour limiter ces attaques, il faut surtout protéger la base des plantes. Les collerettes anti-rongeurs, posées autour du pied, forment une barrière simple et efficace. Les grillages fins, enfoncés quelques centimètres dans la terre, empêchent aussi les rongeurs de tirer les plants vers le bas. On peut également dégager légèrement la zone autour des jeunes pousses : moins il y a de cachettes, moins les rongeurs s'aventurent. Dans les massifs, un sol un peu dégagé les freine. Dans le potager, un grillage autour des rangs suffit souvent à réduire les dégâts.
Le meilleur réflexe reste d'observer chaque jour l'état du pied et du sol autour. Une tige inclinée, un trou frais, un morceau de racine tiré vers la surface : ces petits signes annoncent une visite. En agissant tôt, on limite les pertes et on donne une vraie chance aux jeunes plants de s'enraciner correctement.