Tout le monde vante les mérites de la valériane, pourtant elle a un gros point négatif à connaître

Malgré ses multiples propriétés, la valériane cache bien son jeu et son gros défaut peut en rebuter plus d'un. Il est donc important de le connaître avant de la planter au jardin.

Tout le monde vante les mérites de la valériane, pourtant elle a un gros point négatif à connaître
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En apparence, elle a tout pour plaire. Une floraison légère, des tiges élancées, une rusticité à toute épreuve. Cette vivace d'origine européenne pousse sans faire d'histoires. Elle aime les sols frais, mais s'adapte facilement, supporte l'ombre comme le soleil, résiste au gel, attire les pollinisateurs et revient fidèlement chaque année.

Côté jardin, elle coche toutes les cases. On peut la semer ou l'acheter en godet, la planter au printemps ou à l'automne, l'installer en massif, en bordure ou même près du potager. Son feuillage apporte de la hauteur, ses fleurs blanc rosé du relief, et elle se ressème parfois seule, sans jamais devenir envahissante. Une plante facile, graphique, et bonne pour la biodiversité.

Sa floraison attire abeilles, syrphes et papillons. Ses racines structurent le sol. Certains jardiniers la glissent près des légumes, convaincus qu'elle aurait un effet bénéfique sur les cultures voisines. Bref, c'est une valeur sûre du jardin naturel. Pourtant, malgré toutes ses qualités, elle reste rare dans les plates-bandes. Et pour cause : elle a un défaut que peu de fiches de culture mentionnent.

Le problème, c'est son odeur, ou plutôt celle de ses racines, surtout lorsqu'on les arrache, mais parfois aussi quand la terre est humide. Et on est loin du parfum floral. Beaucoup parlent d'une forte odeur de pipi de chat, d'autres de vieilles chaussettes ou de fromage oublié. Un arôme persistant, qui colle aux doigts et peut embaumer une pièce entière si on fait sécher les racines à l'intérieur. Pire : cette odeur plaît beaucoup aux chats, qui en raffolent. Résultat : si des félins rôdent dans le coin, ils risquent fort d'adopter votre massif. Grattage, roulades, arrachage : certains jardiniers assistent à de véritables scènes de carnage. Il n'est pas rare que les chats déterrent les plants ou se frottent aux tiges jusqu'à les casser.

Faut-il pour autant renoncer à cette vivace généreuse ? Pas forcément. Mais il vaut mieux savoir à quoi s'en tenir. On peut limiter les dégâts en installant un paillage minéral, un petit grillage au moment de la plantation, ou en choisissant un coin du jardin moins accessible. Et si vous tenez à faire sécher les racines, faites-le dehors, loin des narines sensibles et des moustaches curieuses.