Beaucoup de gens récoltent cette plante au printemps mais elle cache un danger

Avec l'arrivée des beaux jours, les balades en forêt reprennent. Beaucoup en profitent pour cueillir des plantes sauvages. Parmi les plus recherchées au printemps, il y en a une qui attire de plus en plus de monde. Elle pousse en touffe, ses feuilles sont tendres et vertes, et on la ramène souvent pour les déguster en pesto, en soupe ou en salade. Mais ce geste apparemment anodin n'est pas sans risque car chaque année, des erreurs de cueillette provoquent des intoxications, parfois graves.

Le problème vient d'une confusion fréquente entre deux plantes. L'une est comestible, l'autre toxique. Elles poussent au même moment, dans les mêmes endroits, et leurs feuilles se ressemblent beaucoup. Pour un œil non averti, il est facile de les confondre. La plante que les cueilleurs recherchent s'appelle l'ail des ours. Elle est appréciée pour son goût proche de l'ail, mais plus doux. On la cuisine facilement, et elle est devenue tendance ces dernières années. Pourtant, elle ressemble beaucoup au muguet, au colchique ou encore à l'arum. Ces plantes sont dangereuses, voire mortelles et elles poussent parfois juste à côté de l'ail des ours.

Pour éviter la confusion, quelques règles simples s'imposent. L'ail des ours a une odeur forte et caractéristique d'ail. Il suffit de froisser une feuille entre les doigts pour la reconnaître. Ses fleurs, quand elles sont visibles, sont blanches et en forme d'étoiles. Le muguet, lui, n'a pas cette odeur et ses fleurs sont en clochettes. Le colchique ne sent rien non plus, et ses feuilles sont plus épaisses. Mais à l'œil, la différence n'est pas toujours évidente.

Le plus important est de ne jamais cueillir une plante si on a le moindre doute. Si une plante ne sent pas l'ail, il est préférable de s'abstenir. Il faut toujours vérifier feuille par feuille, ne jamais prendre en masse. Une seule erreur peut suffire à provoquer une intoxication. L'idéal est de partir avec un guide botanique, une application fiable ou une personne expérimentée. D'autres plantes sont aussi à surveiller : la ciguë, par exemple, peut être confondue avec du persil ou du cerfeuil. Mieux vaut être trop prudent que pas assez.