C'est interdit au jardin : ce mur de séparation peut vous causer bien des ennuis

Vous disposez d'un mur de séparation et vous vous demandez si vous avez le droit d'y faire pousser des plantes ? Attention, les règles sont strictes.

C'est interdit au jardin : ce mur de séparation peut vous causer bien des ennuis
© aozora1 - 123RF

Un mur de séparation permet de cloisonner un jardin entre voisins afin d'offrir une intimité nécessaire et de préserver des regards extérieurs. Malheureusement, ces murs ne sont pas forcément esthétiques et il peut nous prendre l'envie de les orner de plantes grimpantes pour les camoufler. Mais que dit la règlementation sur le sujet ? Avez-vous le droit de faire ce que vous voulez ?

Avant d'entreprendre quoi que ce soit en termes de plantation sur un mur extérieur, il est avant tout indispensable de savoir si ce mur est privé ou mitoyen. Mais quelle est la différence entre les deux ? Un mur qui a été construit exclusivement sur votre terrain vous appartient entièrement, tandis qu'un mur mitoyen est construit à cheval sur la limite séparative de votre propriété, faisant que l'autre moitié appartient à votre voisin. Dans ce dernier cas de figure, chacune des parties est propriétaire de sa parcelle, à la façon d'une copropriété, c'est pourquoi un mur mitoyen est soumis à règlementation.

Aussi, vous êtes libres d'accrocher ou d'apposer ce que vous souhaitez sur la partie du mur mitoyen qui vous appartient, y compris y installer des treillis, des tuteurs ou des câbles de suspension. Sachez toutefois qu'il y a des règles à respecter comme ne pas planter des végétaux dont la hauteur est supérieure à celle du mur, auquel cas, vous serez dans l'obligation de les planter à plus de 2 mètres de distance de votre mur.

Et si le mur de séparation appartient à mon voisin ? Si le mur de séparation des propriétés appartient uniquement à votre voisin, sachez que vous n'avez le droit ni de le percer, ni d'adosser ou de fixer des plantes dessus. Néanmoins, vous avez l'autorisation de planter au minimum à 60 cm du mur les plantes de votre choix tant que leur hauteur n'excède pas 2 mètres. Si tel est le cas, ces dernières devront être plantées à plus de 2 mètres de distance.

Attention, en cas de non-respect de ces règles, vous vous exposez à plusieurs risques. Votre voisin peut engager une procédure pour atteinte à la propriété privée ou trouble anormal de voisinage. Il peut exiger l'enlèvement des plantations, voire réclamer des dommages et intérêts si les végétaux causent des dégradations (racines envahissantes, humidité, fissures, etc.). En cas de litige, le juge peut trancher en votre défaveur, ce qui entraînerait non seulement des frais juridiques, mais aussi des tensions durables avec votre voisinage. Mieux vaut donc prévenir que guérir et toujours dialoguer avant d'agir.