Une rencontre sexuelle torride qui vire au désastre [TEMOIGNAGE de Barbara, 29 ans]

Barbara a 29 ans. L'été dernier, elle fait une rencontre on ne peut plus caliente avec un mec aussi charmant que doué. Mais lors du deuxième rapport, une catastrophe vient casser l'ambiance. Elle nous raconte cette expérience...

Une rencontre sexuelle torride qui vire au désastre [TEMOIGNAGE de Barbara, 29 ans]
© 123RF

L'été dernier, je suis partie en vacances avec deux copines en Espagne. Nous étions bien déterminées à faire des rencontres et nous amuser. Mais je suis rentrée à Paris penaude. Pas de mec, pas de flirt, juste mon bronzage et le blues.
J'ai repris le travail sous le soleil de la capitale. C'était calme. Et puisque j'avais téléchargé une appli de rencontres pendant mon séjour à l'étranger, je me suis décidée à l'ouvrir à Paris. C'était ma première fois en France. Surfer et mater des profils, ça m'a bien occupée. Ça avait le mérite de tuer l'ennui en pleine trêve estivale, mais surtout, ça me rendait légère, ça me donnait l'impression d'être encore en vacances, moins dans ma routine.

"Il fait plus jeune que moi mais ça m'inspire la fraicheur"

J'ai discuté avec quelques garçons en ligne, mais rien de très fou. Mais quelque part, ça me suffisait, c'était divertissant. Jusqu'au jour où je tombe sur la photo de Cédric, 27 ans, très beau, des yeux fous, une description charmante. Il n'avait pas l'air de chercher quelque chose de sérieux, mais en réalité moi non plus. Je crois que j'avais plutôt envie de bon temps après six mois de célibat. Tous les deux, on matche, on s'envoie quelques messages. C'est vrai qu'il fait plus jeune que moi, mais ça m'inspire la fraicheur et ça m'enchante. Il est drôle, il maîtrise la langue française, il parait bon vivant et il me propose un verre le soir même.

J'avais un peu la trouille à l'idée de franchir cette barrière du réel, mais ce mec me plaisait. Ne serait-ce qu'en photo, il me donnait envie de sexe, d'être touchée, d'être reine le temps d'une soirée. Nous nous sommes retrouvés en plein centre de Paris pour boire un verre. Il est arrivé en espadrilles, un tee-shirt rayé bleu roi et blanc, un short vert kaki. A la cool. Très bonne mine. Fidèle à sa photo.

"Je sais qu'il va gérer et me proposer de monter chez lui"

Avec Cédric, aucun blanc. Il parlait, parlait, parlait, mais sans être lourd. Le genre de personne qui a toujours une anecdote, une bonne blague, et qui sait séduire. J'étais littéralement envoûtée par ce mec. Je voyais que je lui plaisais, mais j'imagine que Cédric renvoyait toujours cette impression aux filles qu'il côtoyait. Très ouvert et curieux, le regard insistant qui se plante bien dans le vôtre, une implication dans tout ce que vous dites. Il n'a jamais sorti son téléphone portable.

Ce qui était légèrement perturbant, mais extrêmement bien joué, c'était ce côté vrai et sincère, vraiment touchant, mêlé à ce talent de séducteur. Le contraste était excitant. Je me sentais bien avec lui, j'avais envie de plus, et je savais que je n'avais même pas à me poser la question du comment et du pourquoi. Il allait gérer. Ce qu'il a fait. Il m'a proposé d'aller marcher puis de monter chez lui. Après une balade de luit, on a donc pris la direction de son appartement. Sa façon de jouer les romantiques était un peu provocante.

"Pendant le sexe, je me souviens mourir de soif et être complètement en transe"

Nous avons fait l'amour, c'était complètement fou. A ce jour, Cédric reste le mec le plus tendre et bestial que j'ai rencontré. Hyper attentif, hyper doux, l'impression qu'il a cinquante mains tellement aucune partie de mon corps n'était oubliée. Il me couvrait de baisers. En parallèle, il était sauvage, bourré d'énergie, plein de poigne. C'était super bon d'être le centre de l'attention pour quelqu'un, de sentir son plaisir, de sentir le mien dans tous mes membres.

J'ai adoré quand il s'est assis au bord du lit et que je me suis assise sur lui. Mes deux seins bien empoignés, à la limite d'avoir des crampes dans les mollets, je me souviens mourir de soif et être complètement en transe. La même sensation que lorsque tu as trop chaud en été, que tu te sens moite et sale, et que tu finis par aimer ça alors que c'est super désagréable. Tu entres dans une autre dimension.

Pendant l'orgasme, j'ai perdu le contrôle de mon corps. Comme si j'avais des fourmis partout. Mes pieds n'étaient plus là, mes jambes non plus, mes bras non plus. Le creux de mon ventre était le noyau brûlant de la Terre. Il a joui juste après moi, tandis que j'étais complètement ailleurs.

"On ne m'a jamais fait l'amour comme ça, je suis là pour que ça recommence"

Le lendemain, je n'étais qu'une boule de feu. Je planais, j'avais chaud et je voulais le revoir. C'était fou, je me demandais même si je n'allais pas tomber amoureuse. L'idée m'effrayait un peu, mais je n'avais pas les deux pieds au sol. Avec recul, mon désir parlait. C'était un besoin physique. Pas de sentiments naissants, rien, juste une envie irrépressible que ce mec me rappelle et me propose une soirée. Une partie de moi se disait tout de même que remettre ça pourrait tuer le charme de la première fois. J'aurais peut-être dû écouter cette petite voie. En même temps, je ne regrette rien, parce que même si le rapport a viré à la catastrophe, j'en garde aujourd'hui un souvenir mémorable, presque drôle.

J'ai rappelé Cédric, parce que j'en avais marre de guetter un signe de sa part. Il m'a répondu le plus simplement du monde, avec enthousiasme. Nous avons prévu de nous revoir. Même scénario. Un verre, des espadrilles, des bavardages. Moi, j'étais un peu gênée, presque rougissante. J'avais l'impression qu'il pouvait lire sur mon visage "on ne m'a jamais fait l'amour comme ça et encore moins deux fois de suite, je suis là pour que ça recommence", et ça me foutait la honte parce que pour lui, ce genre de rapport devait être ordinaire. J'étais sans doute loin d'être l'unique. Un pion de plus.

"Il veut partir aux urgences et me demande de l'accompagner"

Chez lui, on commande des pizzas. On a quarante-cinq minutes devant nous. On s'embrasse. On se caresse. Tout repart. Ça ressemble à la dernière fois et en même temps, il y a presque moins de surprise. Je connais le scénario, enfin je crois le connaître.

Cédric me demande de me déshabiller. Je le fais. Il se déshabille aussi, dévoile son sexe en érection. Il me demande ensuite si je veux bien me toucher et il commence à se toucher devant moi. Finalement, ça, je ne m'y attendais pas. J'ai adoré ces préliminaires. Cédric était à genoux sur le lit, il me matait, il était à fond. Et là, là, je le vois grimacer, les yeux qui se plient, son dos qui flanche, il dit "Aïe", sa main lâche son pénis, son pénis perd un peu de son envergure. Je lui demande si ça va, tout ça va très vite, il me répond que oui, juste une douleur bizarre, il respire, petite pause. Puis on voit du sang sur son pénis, c'est carrément l'hémorragie et il panique.

C'était super gênant. On ne se connaissait pas vraiment, pas du tout même, je ne savais pas comment réagir et en même temps, ça rapproche presque instantanément. Il m'a dit : putain, qu'est-ce que j'ai, c'est une rupture du frein ou quoi, puis il est parti dans sa salle-de-bain, et moi j'attendais comme une imbécile dans la chambre. Au bout de cinq grosses minutes, je crie "Cédric, ça va ?", il me dit que le sang ne s'arrête pas, qu'il veut partir aux urgences et j'entends : tu peux m'accompagner ?

"Il était blanc comme un linge, j'avais un peu envie de rire"

Je me suis rhabillée et levée direction la salle-de-bain. Il avait une serviette éponge autour du pénis, il était blanc comme un linge, j'avais un peu envie de rire, en même temps ça m'inquiétait, je me disais qu'il allait tourner de l'œil, il y avait du sang dans le lavabo et même moi je n'étais pas à l'aise.

Puis ça sonne, c'est le livreur de pizzas, inutile. J'ai payé, pris la commande, et pendant ce temps, Cédric s'enroulait des feuilles d'essuie-tout sur le sexe. Il n'y avait plus trop de sang. Il a mis un slip par-dessus sa compresse made in home, puis un pantalon, on a pris un taxi direction les urgences.

C'était surréaliste que d'arriver au guichet, ensemble, moi qui ne connaissais même pas son nom de famille. Il a été vu assez rapidement. J'attendais bêtement dans la salle d'attente. Il est revenu trente minutes plus tard, rassuré. On lui a donné des consignes, des crèmes, et je crois un rendez-vous chez un urologue pour vérifier tout ça dans quelques jours. Je n'en ai jamais rien su. Nous nous sommes dit au revoir devant l'hôpital, il s'est excusé dix fois pour la soirée gâchée et je lui ai répondu dix fois que ce n'était pas grave, que ça pouvait arriver, que j'espérais que tout irait bien. Il m'a dit "je te tiens au courant". C'est moi qui aie pris des nouvelles trois jours plus tard, mais hyper bizarre d'envoyer un SMS à quelqu'un pour parler de son pénis. Il m'a répondu que ça allait, oui. Après ça, silence total. Il m'associe à cet incident et je comprends. Au moins, je peux dire que je ne suis plus un pion parmi d'autres. Je me sens presque privilégiée d'avoir partagé avec lui un moment aussi intime... Il doit se souvenir de moi dès qu'il pense à sa rupture du frein, et moi je me souviens de lui pour le sexe, le sexe torride, l'orgasme fou… et cette drôle de fin.