Le sexe, c'est fini ? Chez les jeunes Américains, peut-être que oui...

La proportion d'adultes qui n'ont pas eu de relations sexuelles pendant au moins un an a atteint un record en 2018, selon des données publiées par le Washington Post. Manque de temps ou d'envie ? Les jeunes Américains sont de plus en plus nombreux à passer de longues périodes sans coucher avec personne. Décryptage.

Le sexe, c'est fini ? Chez les jeunes Américains, peut-être que oui...
© Aleksandr Davydov

Les Américains n'ont jamais eu aussi peu de rapports sexuels, en 2018, d'après des chiffres publiés par le Washington Post. Le quotidien a analysé des données recueillies par l'Institut General Social Survey et a remarqué qu'aux États-Unis, 23% de jeunes de 18 à 29 ans, ont admis avoir traversé un désert sexuel l'an passé. Cette information concernerait donc presque un jeune Américain sur quatre, soit plus du double des 8% enregistrés en 2008 (ils étaient 14% en 1989).

Qui sont ces jeunes qui ne font plus l'amour aux Etats-Unis ? 

Ce sont les jeunes hommes qui ont été les plus chastes pendant l'année 2018. Parmi eux, 28% n'ont pas eu de relations sexuelles durant cette période. Les femmes, de leur côté, ont été plus actives, avec 18% qui affirment qu'elles ne se sont pas amusées sous la couette l'an passé. En comparaison, leurs aînés sont sensiblement plus actifs sexuellement : 7% des 30-39 ans et 13% des 50-59 ans déclarent ne pas avoir fait l'amour pendant l'année 2018.

Pourquoi le sexe est-il laissé de côté ? 

La chercheuse Jean Twenge, psychologue de l'université d'Etat de San Diego, explique que de moins en moins de jeunes vivent en couple ces temps-ci.  Elle ajoute que cette relative chute de l'activité sexuelle globale est également due au vieillissement de la population. Les Américains de 60 ans et plus composent désormais 26% du pays, contre 18% en 1996. Or, passé 60 ans, le taux d'inactivité sexuelle avoisine les 50%. Enfin, il s'agit aussi d'une question de changement de mode de vie, d'addiction à Internet et à d'autres outils technologiques. Même parmi l'ensemble des adultes sexuellement actifs, la proportion de ceux qui font l'amour au moins une fois par semaine a baissé, avec 39% en 2018 contre 51% en 1996.