"J'ai été la première fois d'un garçon de 17 ans" (Manon, 37 ans)

Invitée à un anniversaire, Manon croise Boris, âgé de 17 ans. Très vite, le jeune homme la séduit et lui confie son envie de faire l'amour avec elle. Pour sa première fois. Elle accepte...

"J'ai été la première fois d'un garçon de 17 ans" (Manon, 37 ans)
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J'avais 27 ans quand j'ai connu Boris. J'étais célibataire. Je vivais pas mal d'histoires sans lendemain. C'était à l'anniversaire de son père – qui était un ex collègue - que nous nous sommes vus pour la première fois. Boris avait 17 ans. Je ne connaissais personne. J'ai tout de suite senti que Boris me draguait et je trouvais ça plutôt rigolo. Il ne faisait pas son âge. Grand, musclé, blond, super beau. Il me lançait des regards, il tentait d'attirer mon attention. J'aimais bien. C'est quand je me suis levée pour aller chercher de l'eau à l'intérieur de la maison qu'il m'a suivie. Et soudainement, il m'a plaquée contre le buffet et embrassée. Surprise, je me suis laissé complètement faire. Je ne comprenais pas bien ce qu'il se passait.

"J'avais 27 ans mais l'impression d'en avoir 14"

J'avais 27 ans mais l'impression d'en avoir 14. Je trouvais ça génial. Quelque part, je me retrouvais et revivais ma jeunesse par procuration. Boris. a proposé que nous allions faire un tour. Nous avons marché. C'est là qu'il m'a dit qu'il avait très envie de coucher avec moi. Je lui ai dit que je ne pouvais pas faire ça car il était le fils d'un collègue. Il m'a alors demandé si je lui plaisais. Bien sûr qu'il me plaisait ! Il ne comprenait pas pourquoi je me prenais la tête. C'est là qu'il a murmuré : "En plus, ce serait ma première fois". Et j'ai trouvé ça trop mignon. Ce mélange d'envie, d'initiative et en même temps cette candeur, cette innocence. Je n'avais jamais été attirée par les mecs plus jeunes. Je pense que lui était séduit par mon côté un peu fofolle, et puis mon âge, probablement. Je n'étais pas stressée à l'idée de faire l'amour avec un mec de dix ans de moins que moi. Et nous sommes donc passés à l'acte.

"Nous sommes passés à l'acte dans le bois à côté de chez ses parents"

Dans le bois à côté de la propriété de ses parents. J'ai des souvenirs sans en avoir. Chose sûre, ça n'a pas duré très longtemps. L'émotion, la fougue... Il était dans la précipitation. Et un peu perdu. Il voulait m'offrir du plaisir, il ne pensait pas qu'à lui, mais je dois dire ne pas avoir ressenti grand-chose. Je n'ai pas eu d'orgasme et, à un âge où je connaissais bien mon corps, je sentais bien que ça n'arriverait pas. La seule chose qui m'excitait, je crois, c'était de savoir qu'il s'agissait de sa première fois à lui. C'était le fait de lui donner une part de mon intimité, de satisfaire son désir, de constater combien lui il aimait ça. J'essayais d'être la plus douce et la plus tendre pour lui. Nous n'avons pas échangé un mot. Quand nous sommes revenus à la fête, il n'y avait plus personne, plus de lumière, plus de musique. Puisque la fin de soirée sonnait, je suis rentrée chez moi. Le lendemain matin, son père m'a appelée. J'ai un peu flippé en découvrant que c'était lui. Il m'a dit sans détour qu'il savait ce qu'il s'était passé la veille. Il a dû sentir ma gêne et ne m'a pas laissé le temps de réagir. Il a ajouté : "J'aime autant que ce soit avec toi. Cependant on a un problème, Boris. ne veut plus sortir de sa chambre et ne veut parler à personne. Je pense que ce serait bien que tu viennes." Je me suis rendue chez Boris. et lui ai parlé à travers la porte. Il a fini par ouvrir. Il avait beaucoup pleuré. Beaucoup.

"J'aurais aimé vivre la même chose à sa place"

En fait, il était paniqué. Il pensait que parce que nous avions couché ensemble, nous nous devions de démarrer une histoire. Je l'ai rassuré en lui expliquant que non, nous n'étions pas obligés de commencer quoi que ce soit. Qu'un jour il referait l'amour avec une fille dont il serait fou amoureux et que ce serait mille fois mieux qu'hier. Que j'étais honorée et touchée qu'il m'ait choisie pour sa première fois à lui. Et qu'il y repenserait peut être un jour. Ou peut-être pas... J'ai senti que mes mots l'apaisaient. Après ça, soulagée aussi, j'ai filé. Je n'ai plus jamais eu de ses nouvelles. Sur le coup, je trouvais ça chouette de lui offrir cette première fois, mais je n'en tirais pas de fierté particulière. Quand je l'ai vu pleurer, j'ai même légèrement douté. Et failli regretter. Et puis aujourd'hui, avec beaucoup de recul (10 ans, ndlr), je trouve ça super mignon et je préfère qu'il l'ait fait avec moi plutôt qu'avec une pauvre fille. Je pense avoir été attentive pour lui... J'aurais aimé vivre la même chose à sa place. Et j'avoue, j'aimerais bien le revoir ! Pour le plaisir. Parce que je n'oublie pas et que je ne pensais pas forcément en garder un souvenir impérissable.