"Je l'ai surpris au lit avec une autre le matin de la Saint-Valentin"

Alors qu'elle veut lui faire une surprise pour la Saint-Valentin, Caroline découvre que Timothée la trompe depuis plusieurs mois…

"Je l'ai surpris au lit avec une autre le matin de la Saint-Valentin"
© motortion - AdobeStock

Avec Timothée, cela faisait quatre ans que nous étions en couple. Nous avons vécu ensemble à Paris puis il a eu une opportunité professionnelle incroyable à Amsterdam. De mon côté, mon travail et ma vie étaient à Paris, alors on a fait le choix de continuer notre relation à distance. Au début tout se passait bien, on se voyait toutes les 1 à 2 semaines, on se retrouvait chez lui, chez moi, dans d'autres villes pour savourer des week-ends en amoureux. Puis les retrouvailles ont commencé à devenir plus rares, entre le travail et les amis, tout nous empêchait de prendre un train pour venir chez l'un ou chez l'autre. Pour cette Saint-Valentin -cela faisait un an que nous vivions à distance- nous ne pouvions pas être ensemble le jour-J à cause d'un rendez-vous important au travail, mais nous avions prévu de nous retrouver le week-end suivant. Cependant, par chance ou coup du destin, au dernier moment, mon rendez-vous a été annulé et j'ai décidé de faire un grand geste romantique : prendre un train pour Amsterdam et lui faire la surprise. 

"Je me suis arrêtée dans sa pâtisserie préférée pour lui ramener de Paris son dessert adoré"

Le matin du 14 février, je me suis arrêtée dans sa pâtisserie préférée pour lui ramener de Paris son dessert adoré et je me suis rendue à gare du Nord pour prendre mon train. Je savais qu'il était chez lui, la veille, il avait mentionné faire du télétravail. En sortant de la gare à Amsterdam, j'ai pris la route de son appartement, excitée et impatiente, de retrouver mon amoureux. Je n'avais alors aucune idée de la surprise qui m'attendait. J'ai été accueilli à l'entrée de chez lui par son coloc Arthur. Il faut savoir que Timothée vivait avec deux autres personnes, Arthur, que j'ai rencontré plusieurs fois et que j'adorais, et Anna. Cette dernière était plus difficile à approcher, les quelques fois où je suis venue à l'appartement, je sentais des énergies étranges entre nous. En arrivant, Arthur semblait mal à l'aise et n'a pas appelé Timothée tout de suite. Je ne comprenais pas pourquoi, mais je n'ai pas prêté attention, j'ai déposé mes affaires dans le salon et j'ai commencé à questionner le colocataire sur sa vie.

"Des rires féminins provenaient de sa chambre"

Jusqu'à ce que j'entende des rires féminins provenant de la chambre de mon copain. Je n'ai pas vraiment compris, du moins, je ne m'attendais pas à un tel revirement de situation. J'ai toqué à la porte de Timothée et je suis rentrée, et c'est là que je l'ai vu. Il était torse-nu dans le lit et à ses côtés, Anna portait seulement un t-shirt. "Ce n'est pas comme ça que deux colocataires sont censés vivre", voilà ce que j'ai pensé. J'ai hurlé, je me suis mise à pleurer, j'essayais de comprendre la situation, mais je me sentais trahie, salie. Je lui ai demandé ce qu'elle faisait dans sa chambre, ce qu'il se passait. Il n'a pas su répondre. La suite est un enchaînement pathétique. Timothée m'a rejoint dans le salon, il ne s'est pas excusé immédiatement, mais m'a proposé d'aller prendre un café en bas de chez lui. Je me souviens, en descendant les escaliers, j'étais outrée par un détail en particulier : il n'avait même pas pris la peine de se laver, il avait enfilé un jean, un pull et une veste, mais il avait toujours son odeur à elle sur le corps. Il a alors essayé de m'expliquer. Comment expliquer une telle situation ? Il était surtout déçu d'avoir été pris la main dans le sac. Il m'a raconté être tombé amoureux, nous aimer toutes les deux.

"Pour lui, ma vie professionnelle prenait trop de place"

Il a blâmé la distance, m'a reproché de l'avoir laissé partir, il a insinué que ma vie professionnelle prenait trop de place et qu'il se sentait délaissé. Il a avoué à demi-mot que c'était à cause d'elle, qu'il ne voulait plus venir à Paris. Que ça ne changeait rien à ce qu'il ressent pour moi, mais qu'il nous aimait, nous deux. La douleur a été insupportable. Je suis partie, le laissant au café. Je suis remontée chez lui pour récupérer mes affaires. J'ai hésité à insulter Anna, j'ai pensé pendant quelques secondes à détruire leur appartement, et puis à quoi bon. Je ne suis pas une personne sanguine, je ne sais pas exprimer ma colère de cette façon. Alors, je les ai simplement ignorés, Arthur et elle, et je suis partie en claquant la porte.

J'ai traîné dans les rues d'Amsterdam en pleurant, beaucoup. J'ai appelé ma meilleure amie, lui demandant de venir me récupérer à la gare une fois que je serais arrivée à Paris. Elle m'a recueilli et j'ai passé ma soirée de la Saint-Valentin chez elle, avec son mec. À eux deux, ils ont tout fait pour me remonter le moral, me faire sourire, me faire manger. Les jours qui ont suivi, la douleur était affreuse. Cette rupture était physique, je ressentais la trahison dans chaque partie de mon cœur. Et puis, comme toutes les peines de cœur, le temps a fait son affaire. Je n'ai plus jamais rien fait pour la Saint-Valentin, un verre entre copines à la limite, mais je n'ai plus envie de chocolat, de bouquets de roses et de dîners aux chandelles. Je n'ai d'ailleurs plus envie d'avoir un partenaire, pour le moment. J'ai espoir qu'un jour, la partie romantique en moi fasse son retour, mais je pense que certaines blessures sont plus longues que d'autres, à apaiser.