Les 5 mauvaises raisons pour rester en couple, décryptées par une psy

Vous adorez ses pâtes à la carbonara, il est votre +1 au mariage de votre sœur… mais à côté de ça, vous ne l'aimez plus vraiment. La psychologue Claire Petin partage les raisons qui poussent à rester en couple par confort et non par amour alors qu'il est temps de rompre.

Les 5 mauvaises raisons pour rester en couple, décryptées par une psy
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Claire Petin identifie différentes causes qui expliquent pourquoi certaines personnes restent en couple par confort et non plus par amour :

► La peur : La rupture provoque un lot d'événements qui fait ressentir de la peur. Quitter son partenaire, que la relation ait duré quelques mois comme plusieurs années, demande de sauter dans l'inconnu. Cela met en place un changement de routine, fait naître un sentiment de solitude, qui peut provoquer des angoisses et demander un courage difficile à trouver. "Il faut réinventer sa vie", annonce la psychologue. Quitter l'autre, amène aussi de nombreuses interrogations : "On se demande si on arrivera à aimer à nouveau, on a peur de prendre la mauvaise décision, de ne pas avoir la force de supporter l'épreuve de la séparation", ajoute-t-elle. Enfin, il y a aussi la peur de blesser son partenaire, mais aussi celle suscitée par sa réaction "plus particulièrement dans une relation avec emprise".

La perte : "Avec le couple, vient le statut social, l'identité", développe la psychologue. Vivre à deux et avoir des projets, répond à des attentes de la société. Lorsqu'on saute du train de la vie de couple, on peut perdre un statut social - passer de marié ou en concubinage à célibataire, mais également perdre un confort financier et matériel. Autre perte qui semble retenir de nombreuses personnes : celle de la belle-famille et des relations amicales partagées. "Il arrive que ces liens que l'on obtient grâce à l'autre, notamment la belle-famille, soit si forts, que l'on ne veut pas les quitter eux non plus". Mais rester en couple sans amour, seulement pour belle-maman, n'est jamais une bonne idée.

"Il est difficile de faire le constat que l'amour n'est plus"

► Les projets : Le voyage au Japon prévu pour l'été prochain, les discussions autour du second enfant, la maison en construction, le mariage à venir… Les projets que l'on construit à deux forment la dynamique du couple. Pourtant, malgré ces envies partagées et planifiées, lorsqu'il n'y a plus d'amour, le Japon ou la maison, n'arrangeront peut-être pas la situation.

► L'espoir : "L'espoir fait vivre", mais il peut aussi nous maintenir dans une relation amoureuse par confort. "Il y a l'espoir de voir les choses s'arranger, de retrouver un désir, de voir renaître l'amour", décrit Claire. De plus, elle ajoute "l'espoir aussi que ce soit l'autre qui prenne la responsabilité de rompre afin de ne pas ressentir de la culpabilité".

► Le déni "Il est difficile de faire le constat que l'amour n'est plus", alors on s'accroche à chaque petite miette, en repensant aux moments heureux passés. Toutefois, cela n'aide pas et la situation ne fait que stagner. "Lorsque le relationnel du couple est réduit à des habitudes qui ne sont ni source de confort, ni source de plaisir, il est peut-être temps d'agir plutôt que de subir", argumente la psychologue de couple.

Que faire ? Se séparer ?

Si la séparation semble inévitable, certains couples ont toujours de l'affection l'un pour l'autre et voudront essayer, coûte que coûte, d'arranger les choses. "S'il y a une prise de conscience commune de la nécessité de travailler sur la relation et la volonté de s'engager ensemble dans ce sens, une thérapie de couple peut être envisagée", conclut la psychologue. Toutefois, si un des partenaires semble réfractaire, si l'affection diminue et que la relation ne trouve pas d'issue positivement, quitter l'autre pour retrouver son bonheur à soi, peut être la solution.

Merci à Claire Petin, psychologue clinicienne et thérapeute de couple.