Quasiment un Français sur deux espionne le téléphone de son partenaire... et ce qu'ils y découvrent est très inquiétant
SMS, mails, appels passés... La confiance en couple ne va pas de soi pour 40% des Français qui ont reconnu avoir déjà consulté le téléphone portable d'un de leur partenaire, à son insu. Mensonge, tromperie... Voici ce qu'ils ont parfois découvert.
La curiosité est parfois un vilain défaut. Selon un sondage Ifop réalisé pour Le Journal du Geek, 40% des Français ont déjà consulté le téléphone portable d'un de leurs partenaires, sans lui dire. 25% avec leur conjoint actuel. Cette pratique appelée "snooping" concernerait 44% de femmes, 35% d'hommes. Plus encore les moins de 35 ans (67% de femmes, 56% d'hommes). "Il apparait clairement que le snooping est un phénomène générationnel intimement lié à l'importance qu'ont pris les smartphones dans la vie quotidienne des jeunes, outil de communication indispensable qui contient l'essentiel – photos, messages, réseaux sociaux… – de leur vie intime. Les messages privés sont ainsi ceux qui sont les plus regardés à l'insu de l'autre" commente Louise Jussian, chargée d'études à l'Ifop, sur Le Journal du Geek. La majorité des personnes qui pratiquent le snooping reconnaissent le faire "exceptionnellement". Seuls 5% des sondés fouillent "régulièrement" dans le smartphone de leur partenaire. Et certains le regrettent... 50% des personnes interrogées ont en effet indiqué avoir "découvert quelque chose sur le téléphone de leur partenaire" (48% d'hommes, 52% de femmes). Précisément :
- 35% des personnes ont découvert que leur partenaire leur mentait
- 29% qu'il/elle avait +des conversations ambiguës/séduisait une autre personne
- 21% qu'il/elle discutait/voyait encore son ex-partenaire
- 19% qu'il/elle le trompait
- 18% qu'il/elle allait sur des sites pornographiques
- 17% qu'il/elle faisait des dépenses dont vous n'étiez pas au courant avec votre argent/l'argent commun
- 16% qu'il/elle allait sur des sites/applications de rencontre en ligne
- 15% qu'il/elle vous dénigrait auprès de ses proches
Plus gravement, "ces données générales pointe une réalité plus inquiétante, souligne Louise Jussian. Comme le montre cette étude, les entorses à l'intimité numérique peuvent aussi être symptomatiques d'une violence ou d'une emprise au sein des couples. On constate que les personnes ayant été victimes de violences physiques et/ou psychologiques de la part de leur partenaire sont également beaucoup plus nombreuses à avoir subi une intrusion à leur insu dans leur téléphone, de même que celui-ci a pu leur être confisqué. On voit bien que le smartphone de l'autre est non seulement un objet de curiosité et de suspicion, mais aussi un moyen de chantage et d'isolement".
Source : L'espionnage au sein du couple à l'heure des réseaux sociaux, Ifop, 11 mai 2023