Qui est Diane Parry, 21 ans, espoir français du tennis féminin ?
Joueuse de tennis professionnelle depuis 2019 et ambassadrice de la marque Renault, Diane Parry a pris part son septième tournoi de Roland-Garros cette année. Mais qui est la jeune prodige du tennis féminin français ?
Née à Nice en 2002, Diane Parry a grandi du côté de Boulogne, tout près de Roland-Garros qu'elle longeait chaque jour en allant à l'école. Une première raquette dans les mains à 5 ans, un titre de championne du monde junior en 2019, la jeune femme de 21 ans s'est depuis installée sur le circuit professionnel. Cette année, lors des Internationaux de France, la Française a été éliminée au deuxième tour du tournoi par l'Ukrainienne Elina Svitolina. Un échec précoce qui ne l'empêche pas de rêver des Jeux olympiques. Interview.
Le Journal des Femmes : Qu'aimez-vous dans le tennis ?
Diane Parry : C'est un sport très varié qui mêle technique et physique. Et qui procure beaucoup d'émotions avec de gros pics d'adrénaline. On ne s'ennuie jamais. Je prends énormément de plaisir à jouer et j'adore voyager.
Vous avez été sacrée championne du monde junior en 2019. Quelles difficultés rencontre-t-on pour confirmer chez les seniors ?
Cela dépend énormément des joueur-euse-s . Il y en a pour qui c'est simple et qui y arrivent sans trop de souci et d'autres pour qui la transition est un peu plus compliquée. Pour moi, ça n'a pas été simple. J'ai stagné pendant plusieurs années. Il faut comprendre que l'on se retrouve sur de "petits" tournois professionnels face à des filles qui sont parfois là depuis des années. Mais ça forge le caractère ! On peut ensuite voir si on est capable d'aller plus loin.
Quelle est votre plus grande force sur le court ?
Je dirai que mon style de jeu est assez différent des autres filles. Je dispose de plusieurs armes pour déranger mes adversaires sur un terrain. Je sais m'adapter, changer…
À quoi ressemble l'une de vos journées d'entraînement ?
Lorsque je suis à Paris, je commence mes journées avec un échauffement physique d'une heure environ. Puis j'enchaîne sur deux heures de tennis. L'après-midi, je retourne sur le court pour une deuxième séance avant de m'attaquer à la récupération. C'est une routine qui change lors des grands tournois. À la veille des matchs, on lève le pied en s'échauffant et en jouant et l'intensité est bien moindre.
Est-ce un mode de vie que vous aimez ?
Je l'adore. Même s'il y a évidemment des moments où j'aimerais être un peu plus chez moi. Mais je suis reconnaissante de ce que le tennis m'apporte chaque jour.
Vous avez rejoint la team Renault en tant qu'ambassadrice cette année.
Oui, nous sommes une équipe de cinq joueur-euse-s. Je suis heureuse de défendre les valeurs de cette marque avec lesquelles je suis en accord. Ils ont notamment mis en place le programme Give me 5 qui me touche personnellement. Leur volonté est de rendre le tennis accessible à tous, notamment en construisant et en rénovant des courts en France et à l'étranger. Le tennis est un sport coûteux et pour arriver au plus haut niveau, on a besoin d'un soutien financier. En ayant l'opportunité de faire découvrir ma discipline à des jeunes, j'espère que de nouvelles vocations vont se créer.
Vous avez finalement été éliminée au deuxième tour de Roland-Garros cette année. Comment avez-vous vécu ce tournoi ?
On est toujours déçu quand ça s'arrête, même si je savais que ma préparation n'avait pas été optimale cette année pour que je puisse me présenter dans de bonnes conditions. C'est frustrant, mais il faut repartir au travail.
Quelle place à ce tournoi dans votre cœur ?
La plus importante. J'ai toujours rêvé devant Roland-Garros. C'est incroyable de pouvoir y jouer et d'avoir pu y gagner plusieurs matchs jusqu'à aujourd'hui.
Dans le monde du tennis, quelles athlètes vous ont inspirées ?
Par rapport à mon style de jeu, des filles comme Amélie Mauresmo ou Justine Hénin me parlent. Ce sont d'immenses athlètes qui ont extrêmement bien réussi dans leur sport. Serena Williams est aussi une femme qui a marqué l'histoire du tennis
Quel est votre plus beau souvenir sur un court de tennis ?
Je pense évidemment à Roland-Garros. Toute l'année, on peut avoir de bons résultats en tournoi à l'étranger, mais on est alors seul-e-s avec son coach. Forcément, ça n'a pas la même saveur que lorsque cela arrive devant sa famille, ses proches et le public français. En 2022, je suis arrivée au troisième tour du tournoi et je pense que c'est ma plus belle émotion depuis mes débuts en tennis.
Avez-vous un rêve pour la suite de votre carrière ?
Oui. Un rêve très proche… Participer aux Jeux olympiques de Paris. Dans une carrière, c'est rare de pouvoir disputer des Jeux chez soi. J'espère avoir cette chance.