"Une rugbywoman féminine et sexy, c'est un message très fort qui casse les clichés"

Les joueuses de rugby à sept Iän Jason et Valentine Lothoz sont les nouvelles égéries de la gamme sportswear d'Undiz. Un rôle féminin et fun qui convient parfaitement aux deux athlètes.

"Une rugbywoman féminine et sexy, c'est un message très fort qui casse les clichés"
© Undiz

Au moment de notre appel, les deux athlètes se trouvent en Australie, à Perth, où elles s'apprêtent à disputer un match décisif pour la suite de leur année sportive. Valentine Lothoz est sous contrat avec la fédération de rugby à 7 depuis 2018, Iän Jason depuis 2019. Alors qu'elles jouent ensemble depuis de nombreuses années, les deux amies ont commencé une nouvelle aventure début 2024 : celle de devenir égéries de la nouvelle gamme et collection Active Wear de la marque Undiz. Rencontre avec deux sportives survitaminées. 

Journal des Femmes : Comment avez-vous découvert le rugby à 7 ?
Valentine Lothoz : J'ai découvert ce sport sur le tard ! Avant, mon truc, c'était l'athlétisme. Lorsque j'étais en 2ème année d'études STAPS, j'ai été initiée au rugby à sept et ça a été une vraie révélation. Je me suis beaucoup entraînée et j'ai fait énormément de championnats, puis j'ai intégré le pôle France et on m'a proposé un contrat.
Iän Jason : J'ai commencé le rugby à 13 ou 14 ans lorsque j'ai déménagé dans le Sud. Je suis passée par le pôle France, les moins de 20 ans, le XV de France et maintenant, le 7.

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© Valentine Lothoz pour Undiz

Quelles ont été les plus grandes étapes de vos carrières ?
Valentine Lothoz : J'ai été très marquée par la découverte de ce sport collectif avec beaucoup d'entraide, c'est tout l'inverse de l'athlétisme qui est une discipline purement solitaire. Dans le rugby, le collectif prend une part beaucoup plus importante. Ça a été un véritable coup de cœur. Un autre moment fort, c'est évidemment quand j'ai obtenu mon contrat avec le 7. Les quatre premiers mois, j'ai beaucoup souffert physiquement. J'ai beaucoup peiné, mais je suis ravie.
Iän Jason : Pour ma part, j'ai été très marquée par la différence entre le jeu avec les filles et le jeu avec les garçons. L'obtention de mon contrat est aussi un moment mémorable. Tout ce que je peux vivre avec le 7 me marque quotidiennement. J'essaye de me rappeler toutes les joies, de chacune des victoires…

Quels sont vos buts pour l'année 2024 ?
Valentine Lothoz :
Être championnes olympiques ! Et aussi gagner des tournois importants tout au long de l'année. C'est l'objectif.

Quelles ont été vos expériences en tant que femmes évoluant dans un sport perçu comme typiquement masculin ?
Iän Jason :
Quand on est jeunes, on joue souvent avec les garçons. On y va pour s'amuser, mais c'est vrai qu'il y a peu de filles dans les équipes. Je me suis très vite sentie cocoonée par les garçons, car j'étais la seule fille et ils voulaient me protéger. C'est sans aucun doute à leurs côtés que j'ai développé mon côté vraiment compétitrice.
Valentine Lothoz : J'ai commencé à la fac, dans des séances communes avec les garçons. Et pour moi, c'était très différent. J'entendais des discours tels que : "On ne joue pas avec les filles, elles ne vont pas vite, elles sont nulles. Le rugby féminin, c'est nul." Petit à petit, j'ai pris du niveau, jusqu'à intégrer l'équipe de France. J'ai gagné leur respect à ce moment-là, mais pas avant. Dans la vie de tous les jours, je joue beaucoup du paradoxe entre rugby et féminité. Je m'amuse avec ces idées reçues pour faire prendre conscience que ce sont des pensées ridicules. 

Comment conciliez-vous vos carrière au sein de l'équipe de France de rugby à 7 avec vos vies personnelles ?
Valentine Lothoz :
C'est un choix à faire. J'adore la vie que je mène et je n'en changerai pour rien au monde. Mais il est vrai que je rate des événements importants pour mes proches. C'est triste, parfois, mais je me répète tous les jours que c'est une vie remplie de chances.
Iän Jason : C'est drôle à dire, mais je fais tout pour ne pas avoir que le rugby dans ma vie, juste au cas où. Je suis prête à beaucoup de sacrifices, mais j'ai besoin d'avoir autre chose. C'est pour ça que je suis encore des cours de podologie. Je suis prête à faire tous les aller-retours entre les cours et le 7. Et l'école me suit parfaitement. C'est une formation qui doit se faire sur trois ans, mais je la fais en six ans, car je bénéficie de cours aménagés, et tout est prévu en avance. S'il y a le moindre problème, je suis accompagnée avec beaucoup de compréhension.

Vous venez de devenir égéries pour la nouvelle gamme et collection Active Wear d'Undiz. Pourquoi avoir accepté ce nouveau rôle ?
Valentine Lothoz :
C'est tout d'abord pour mettre en avant notre sport et incarner une sportive féminine et sexy. C'était un message assez fort pour casser les clichés.
Iän Jason : Je rejoins totalement l'avis de Valentine. En plus j'ai toujours été une fan d'Undiz, donc j'étais très heureuse de travailler avec une marque que j'aime pour de vrai. Ça fait aussi la pub du rugby à 7, c'est génial. Et puis il faut noter qu'Undiz a pris le risque de prendre des égéries venues d'un sport inconnu. On a beaucoup de chance. 

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© Iän Jason pour Undiz

Comment avez-vous travaillé ensemble ?
Valentine Lothoz : 
Nous sommes vraiment très amies, on se connaît super bien et on passe énormément de temps ensemble, même en dehors du rugby, donc c'était une très belle expérience. Et grâce à notre proximité, le shooting a été réellement naturel.
Iän Jason : Notre amitié nous a aidées à être à l'aise. Une séance photo professionnelle de cette envergure, c'est impressionnant. On n'a pas l'habitude de ces choses-là.

Qu'est-ce qui vous a plu dans la gamme que vous représentez ?
(En chœur) On la trouve super sexy.
Valentine Lothoz : Mon coup de cœur personnel, c'est le haut noir avec une ouverture en transparence.
Iän Jason : Pour moi, c'est le body noir à découpes ! J'adore aussi l'ensemble tie & dye rose pâle et blanc. La gamme nous plaît vraiment énormément, car elle est féminine et sexy, elle nous ressemble. 

Un message à faire passer ?
Valentine Lothoz : 
Message à la population féminine. N'ayez pas peur de faire un sport avec lequel il y a du contact. Toutes les disciplines devraient être accessibles à tout le monde. Si vous avez envie, il faut vous lancer. Fonce, attrape le ballon et n'hésite pas.
Iän Jason : Osez ! N'ayez pas peur. Vous allez vite comprendre qu'il ne faut pas être un garçon pour le faire. Petite, grande, mince ou non, il faut de tout sur le terrain.