La ville de Paris s'associe à une grande marque de sport pour améliorer la santé mentale de ses habitants

Maladie, surpoids, dépression… l'inactivité physique coûte 198 milliards d'euros par an à la France. C'est l'une des raisons qui a incité la ville de Paris à mettre au point un programme pour lutter contre la sédentarité des habitant-e-s de la capitale, afin d'améliorer leur santé mentale. Intitulé Paris, bouge ton esprit, il a été lancé en partenariat avec l'équipementier sportif japonais Asics, le mardi 10 octobre 2023, à l'occasion de la journée mondiale de la santé mentale.

Une centaine d'événements gratuits et inclusifs, coachés par des professionnel-le-s, seront organisés par les deux partenaires à partir du 9 novembre, et ce, pour une durée de deux ans. La collaboration conclue entre Paris et la marque de running Asics permettra également de restaurer plus de 173 lieux propices au sport à travers la capitale. Le premier chantier, celui du stade Pershing, situé dans le bois de Vincennes, est d'ailleurs déjà terminé. Les rénovations en question auront plusieurs objectifs, dont celui de permettre à toutes les personnes en situation de handicap d'accéder à une pratique sportive. De plus, le programme Paris, bouge ton esprit permettra de soutenir des dispositifs déjà mis en place dans la capitale, comme Paris sport dimanche ou Paris sportives, qui a pour vocation d'encourager les femmes à se réapproprier l'espace public. Des dispositifs de sensibilisation seront par ailleurs mis en place à l'approche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. 

Les Parisien-ne-s en souffrance physique et mentale

Plus qu'un combat contre la sédentarité physique, ce dispositif est une lutte pour l'amélioration du bien-être mental des habitant-e-s de la capitale française. Une étude indépendante menée par l'institut Yougov révèle que 61 % des Parisien-ne-s se sont déjà questionné-e-s sur leur état psychologique. Les stress démographique et financier en sont les premiers facteurs. Selon la médecin du sport Martine Duclos, l'activité physique est reconnue pour améliorer significativement la santé mentale et réduit les risques d'anxiété et de dépression de plus de 30 % grâce à la production de dopamine et de sérotonine. Pour autant, faire du sport n'est pas encore devenu une habitude de vie chez les Français-e-s : seulement 55 % des hommes, 45 % des femmes et moins de 10 % des enfants suivraient les recommandations d'activité physique quotidienne. Une donnée amplifiée dans la capitale : dans les transports ou au travail, les Parisien-ne-s passent trop de temps assis.