L'Angleterre dit "oui" aux femmes évêques
Après de nombreuses années de controverse, le synode général a entériné la possibilité pour les femmes, qui comptent pour un tiers du clergé anglican, d'accéder à l'épiscopat.
Le Parlement britannique a donné son accord. L'amendement baptisé "Canon 33" établit désormais qu'"un homme ou une femme peut être consacré à la fonction d'évêque". Selon William Fittal, le Secrétaire général du Synode général de l'Eglise anglicane, la première femme évêque devrait être désignée en 2015. Il s'agit d'une grande avancée pour la parité dans la religion.
L'issue du vote était incertain jusqu'à la dernière minute. En novembre 2012, les membres laïcs du synode général avaient voté contre cette réforme qui n'avait pas été retenue à six voix près. Désormais, une femme pourra occuper le poste le plus important de l'Eglise anglicane, après la Reine bien entendu (Sa Majesté Elizabeth II est gouverneur suprême de cette Eglise). Dans le monde, les autres pays ou l'Eglise anglicane prêche sa parole avaient déjà accepté la présence des femmes au sein des évêques. C'est le cas notamment de l'Ecosse, des Etats-Unis ou de l'Australie. En Angleterre, le premier pas a été fait en 1992, avec l'adoption de l'ouverture du sacerdoce aux femmes.
"Aujourd'hui, nous pouvons commencer une nouvelle ère de l'église et avancer ensemble. Cela a pris très longtemps mais la voie est maintenant ouverte pour choisir des personnes pour l'épiscopat et les nommer sur la simple base de notre sentiment qu'ils sont appelés par Dieu pour cette fonction sans restriction quant à leur sexe", s'est félicité l'archevêque de Cantorbéry Justin Welby, chef spirituel des 80 millions d'Anglicans dans le monde, après avoir signé le changement de législation".
L'Eglise catholique, en revanche, est très en retard sur le sujet puisqu'il n'est même pas encore question d'ordonner les femmes en tant que prêtres. Le Pape François l'a d'ailleurs très clairement précisé peu de temps après son élection. Le sujet n'apparaît pas dans la to do list de Rome qui doit d'abord se battre contre ses âmes les plus conservatrices qui rejettent en bloc une ouverture de l'Eglise catholique concernant les couples homosexuels.
