Judo : les femmes s'imposent

Si les garçons -hormis Teddy Riner intouchable avec son septième sacre-, ont déçu, le bilan des Mondiaux de judo est réjouissant pour les Françaises. Elles sont les meilleures et ont aligné des leaders de poids dans toutes les catégories. Bravo les filles !

"Le bilan est médiocre par rapport à l'équipe qu'on présente", a dit sans concession l'entraîneur des Bleus, Stéphane Frémont, désappointé par la contre-performance des hommes judokas, trop sûrs d'eux. Contrairement au sexe dit "fort", ces dames ont excellé sur les tatamis. L'équipe de France féminine a été sacrée championne du monde par équipe, après avoir battu en finale la Mongolie 3 à 2, ce dimanche à Tcheliabinsk, lors des Mondiaux de judo.
Priscilla Gneto, Automne Pavia, Clarisse Agbegnenou, Margaux Pinot Amandine Buchard, Emilie Andéol et Audrey Tcheuméo ont permis à la France de remporter l'or et un titre collectif qu'elle n'avait plus obtenu depuis 2011.
Audrey Tcheuméo (-78 kg), a montré qu'elle était bel et bien revenue après sa déprime post-olympique. Sous le regard du président russe Vladimir Poutine, elle n'aura mis que 44 secondes pour infliger un ippon à Munkhtuya Battulga et s'envoler vers la victoire finale, tirant la langue gentiment à tous les Bleus venus la soutenir.
Avec un aplomb incroyable, Clarisse Agbegnenou, 21 ans, a pris les commandes et s'est avancée d'un pas certain vers le titre olympique en 2016. La jeune fille est à l'image de tout un groupe féminin, très uni. "Cinq médailles sur cinq catégories, c'est une belle moisson. Et puis on a trois nouvelles médaillées mondiales, c'est extrêmement positif", s'est félicitée Martine Dupond, directrice du haut niveau.

Impérial, le Japon, mère-patrie du judo, a conservé son statut de meilleure nation (9 médailles dont 4 or).