Les touristes séropositifs ne sont pas bienvenus dans 40 pays
Plusieurs nations sont toujours contre la libre circulation des personnes infectées sur leur territoire. Parmi elles, l'Australie, la Russie, Singapour ou encore le Qatar.
Le sida a été découvert il y a trente ans. Si la lutte contre la maladie et les discriminations qui en découlent continuent, certains pays ne semblent pas jouer le jeu. De nombreuses régions du monde appliquent toujours les restrictions à la libre circulation imposées par les gouvernements dans les années 1980, comme le rappelle Le Parisien. Une quarantaine de pays limitent la présence des personnes séropositives aux courts séjours dont cinq (Yémen, Etats Arabes Unis, Oman, le Soudan et Brunei) empêchent catégoriquement l'entrée sur leur territoire. Certaines nations autorisent la venue des touristes porteurs du sida, mais peuvent obliger les voyageurs à se soumettre à un test du VIH et ce même pour un séjour de moins de 3 mois. Dans le cas où la séropositivité est découverte, c'est l'expulsion à la clé. Pourquoi ces mesures ? Des raisons de santé publique, mais surtout le coût que pourrait représenter le traitement d'une personne séropositive. Ce n'est qu'en 2009 que les Etats-Unis ont levé cette restriction. Il y a six ans, 75 pays refusaient encore l'entrée des séropositifs sur leur territoire. "Ça bouge doucement, mais il reste beaucoup de travail à faire. Les séropositifs sont clairement discriminés et, en filigrane, pour certains pays, les homosexuels à qui on associe le virus", reconnaît Alain Legrand, directeur général de l'association Aides, dans les colonnes du Parisien.