Tenue correcte exigée au Qatar
A l'heure où la famille souveraine Al Thani se prépare à accueillir le mondial 2022, une campagne vestimentaire invite les nombreux étrangers, résidents ou en vacances au Qatar, à respecter un code vestimentaire strict.
Le Qatar, récente pétromonarchie née en 1971, n'a de cesse d'attirer les expatriés voulant profiter des richesses pétrolières de cette mini enclave de la péninsule arabique. Avec son voisin, les Emirats Arabes Unis, le Qatar est partagé entre ses valeurs traditionnelles et son désir de modernité. Avec plus de 80% de résidents étrangers, le paysage démographique prend des traits cosmopolites. Asiatiques, expatriés du monde arabe ou encore Occidentaux se pressent à ses portes dans le but de réussir. Le Qatar leur refuse la nationalité, privilège réservé exclusivement aux Qataris ayant une lignée tribale, mais leur impose néanmoins de se conformer aux règles du pays.
"Reflect your Respect", littéralement "fait refléter ton respect (pour le pays)", est une nouvelle campagne gouvernementale qui fait débat. Elle se base sur l'article 57 de la constitution du pays, stipulant que les résidents du Qatar doivent "respecter l'ordre public et les bonnes moeurs, en observant les traditions nationales et les coutumes établies". Ce code vestimentaire s'applique aux femmes devant "éviter les vêtements trop serrés, trop courts ou translucides comme les mini-jupes ou des robes sans manches", dans un pays qui atteint les 50°C en été. Mais ces vêtements "impudiques" ne concernent pas seulement la gent féminine: les hommes doivent aussi se vêtir décemment, en évitant les maillots de bain en dehors des lieux de baignades ou encore les shorts et bermudas. Beaucoup d'avis divergent sur la question. Certes, il faut respecter les us et coutumes du pays dans lequel on réside, qui plus est lorsqu'il a un gouvernement religieux. Cependant, le Qatar ne peut pas réclamer "le beurre et l'argent du beurre." Sans ces résidents étrangers et ces touristes, le Qatar n'aurait sans doute pas d'économie aussi prospère.Néanmoins, il faut comprendre la crainte des locaux qataris qui ne composent que 20% de la population et prennent peur à l'idée de voir disparaître leur culture et leur identité.
