Viktor Svyatski : un macho derrière les Femen ?

Son nom revient souvent comme celui d'un "ami" des militantes du mouvement Femen. Viktor Svyatski, 34 ans, a d'ailleurs été récemment cité par les médias lorsqu'il a été passé à tabac fin juillet 2013.
Et si cet "ami" très proche était en fait que la tête pensante de l'organisation ?
D'après Slate, qui cite The Independent, le documentaire australien à paraître sur le groupe activiste révèle que Viktor Svyatski en est en réalité le fondateur. Kitty Green, la réalisatrice du documentaire commente l'implication de Viktor Svyatski, la face cachée de Femen : "C'est son mouvement et il a choisi personnellement les filles. Il a choisi les plus jolies filles parce que les plus jolies filles vendent plus de papier. Les plus jolies filles sont en première page... c'est devenu leur image, la façon dont elles vendent leur marque". Un "ami" qui ne vous veut pas que du bien et dont l'influence sur le mouvement est totale. Kitty Green a passé une année entière à filmer les Femen. C'est de cette manière qu'elle s'est rendue compte de l'emprise de cet homme sur "ses filles". Elle affirme qu'il "était assez horrible avec les filles. Il leur criait dessus et les traitait de salopes".
D'après The Independent, en plus d'être Femen, Viktor Svyatski est machiste. Le journal rapporte quelques propos que le personnage prononce dans le documentaire : "Ces filles sont faibles. Elles n'ont pas un caractère fort. Elles n'ont même pas le désir d'être fortes. Elles se montrent soumises, molles, pas ponctuelles et plein d'autres facteurs qui les empêchent de devenir des activistes politiques. Ce sont des qualités qu'il est essentiel de leur apprendre". La Repubblica rapporte également ses propos: "les hommes font tout pour le sexe: j'ai créé le groupe pour avoir des femmes". Il ajoute : "j'espère que grâce à mon comportement patriarcal elles refuseront le système que je représente". Le "cerveau" de Femen serait donc un homme machiste. Lorsqu'on l'interroge, Anna Houtsol, la leader officielle du mouvement, affirme qu' "il s'agit juste d'un ami et refuse d'en parler", rapporte le journal suisse Le Matin.

Le documentaire doit être présenté au 70e festival du film international de Venise.