Rachida Dati renonce à Paris

Un retournement de situation qui sème le doute dans son camp à quelques jours du premier débat des primaires. La maire du VIIe arrondissement de Paris a expliqué à l'hebdomadaire Le Point, que face à la candidate Nathalie Kosciusko-Morizet, désignée comme favorite depuis la présentation de sa candidature, elle préférait encore renoncer : "Que l'UMP désigne NKM et commençons la campagne municipale maintenant !"
Mais cet abandon ne signifie pas pour autant que Madame Dati donne raison à l'ex-ministre de l'écologie, bien au contraire. Pendant son interview, il a tenu un discours virulent contre l'organisation d'une compétition qu'elle juge artificielle puisque jouée d'avance. "Nathalie Kosciusko-Morizet a déjà été choisie par les médias et le système, la réalité est celle-là, même si je le regrette pour les autres candidats. Dans ce contexte, je retire ma candidature."
Discours étonnant puisque l'ex-garde des Sceaux (2007-2009), avait affirmé à plusieurs reprises dans les médias son souhait d'être candidate, puis avait assuré qu'elle irait "jusqu'au bout".
Cette annonce sonne comme une trahison pour la fédération parisienne de l'UMP qui avait déjà été accusée de favoriser Nathalie Kosciusko-Morizet. Son président, Philippe Goujon, ne digère pas la décision de Rachida Dati et surtout le moment choisi par l'Eurodéputée. "Je regrette cette décision dont la cohérence m'échappe, surtout que Rachida Dati avait participé à toutes les étapes du parrainage (...) Renoncer au milieu du gué, c'est incohérent", a-t-il déclaré dans la presse.
Cela n'arrange pas non plus les affaires de la candidate NKM, puisqu'elle a besoin d'une compétition pour maintenir la mobilisation des électeurs durant sa campagne.

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