Présidentielle : déjà les résultats

C'est à 20H00 que sera levée l'interdiction de publier ou diffuser, notamment sur Internet, des sondages, estimations, résultats ou commentaires. Craignant que des organes de presse, comme au premier tour, ne violent la loi, les autorités de contrôle ont rappelé les règles du jeu et prévenu que des sanctions seraient prises en cas d'infraction.

Au premier tour, plusieurs médias étrangers avaient brisé l'interdiction de diffusion d'estimations avant 20H00. Considérant que ce qui s'apparentait à un embargo était rompu, l'Agence France-Presse avait alors décidé de publier à son tour, pour ses seuls clients médias, les chiffres des grands instituts de sondage.

Le 22 avril, à la suite de ces publications, l'Agence France-Presse avait donné les informations à ses clients médias dès 18H46, leur expliquant que la diffusion auprès du public relevait de leur seule responsabilité.

Elle avait affiché sa volonté d'adopter le même positionnement aujourd'hui.

"L'AFP respectera la loi qui interdit la publication de sondages et de résultats de l'élection présidentielle avant 20H00, heure française, en France. Mais au cas où un média, en France ou à l'étranger, briserait ce qui s'apparente à un embargo, l'AFP, dans le cadre de sa mission, mettra à disposition de ses clients les informations dont elle dispose et qu'elle estime correspondre à ses critères de fiabilité et de rigueur", avait-elle annoncé dans une note diffusée vendredi soir à ses clients.

"L'AFP ne peut être silencieuse sur un sujet aussi important que l'élection présidentielle française, si d'autres s'expriment", pouvait-on lire dans le texte.

Sitôt constaté que des chiffres avaient été publiés, la Commission des sondages avait signalé le fait à la justice qui avait immédiatement ouvert une enquête préliminaire, visant des sites belges et suisses, mais également l'AFP.

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