Ségolène Royal atterrit à la BPI

Après son échec aux législatives à la Rochelle et son rêve brisé d'accéder à la présidence de l'Assemblée, l'ex-compagne du chef de l'Etat s'était mise en retrait de la politique nationale, se consacrant à la région Poitou-Charentes. Ségolène Royal accède de nouveau à des fonctions d'importance. Enfin...

Un nouveau boulot pour Ségo. L'ancienne ministre socialiste, qui a eu quatre enfants avec François Hollande, fait parler d'elle en devenant vice-présidente de la Banque publique d'investissement (BPI), une institution chargée d'apporter un soutien financier aux petites et moyennes entreprises et aux entreprises de taille intermédiaire.
Le directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations, Jean-Pierre Jouyet, a souligné sur France Inter que l'ex-candidate à l'élection présidentielle formerait un "tandem" paritaire avec lui.
Bénévolat. Sur son compte Twitter, Ségolène Royal a promis de "servir modestement, mais efficacement une grande idée". "Au sein du conseil d'administration de la BPI, comportement exemplaire: fonction gratuite, pas de rémunération et surveillance des dépenses", a-t-elle posté.
Lors du compte rendu du conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem (qui a travaillé aux côtés de Ségolène Royal lorsqu'elle brigua l'Elysée en 2007), a jugé ce choix de personne "particulièrement pertinent".
Mais l'opposition n'a pas tardé à multiplier les sarcasmes sur cette nomination. Ainsi, Jonas Haddad, secrétaire national de l'UMP, a ironisé : "François Hollande installe une république des copains, en plaçant partout des soutiens passés ou présents".

segolene royal 250
Ségolène Royal atterrit à la BPI, photographiée ici le 13 décembre 2012 © NOSSANT/SIPA

Dénonçant dans un communiqué les "petits arrangements entre socialistes", la secrétaire générale de l'UMP, Michèle Tabarot, a déclaré qu'"après avoir prétendu faire tant de leçons à la droite, les socialistes multiplient les nominations partisanes". "A défaut de servir à relancer l'économie française, a-t-elle ajouté, la BPI aura au moins servi à relancer la carrière politique de Ségolène Royal".

L'ancien chef du gouvernement (UMP) et sénateur de la Vienne, Jean-Pierre Raffarin, s'est fait grinçant sur le talk Orange Le Figaro: "la voilà banquière, jusqu'à maintenant, ses investissements notamment dans le groupe Heuliez ne l'avaient pas particulièrement qualifiée pour cette fonction". Tandis que le président des jeunes actifs de l'UMP Franck Allisio a dénoncé la nomination d'une personne "totalement étrangère au domaine d'action de la BPI".

Promotion, favoritisme, relégation, placard doré voire conflits d'intérêts... les réactions se suivent et ne se ressemblent pas. Souhaitons à Ségolène Royal, avant tout, une bonne communication !