Une fillette défigurée par une robe Made in China

Dans l'Orne, une fillette s'est réveillée avec une violente réaction allergique après avoir porté des vêtements offerts à l'occasion de son anniversaire. Des substances chimiques contenues dans les vêtements seraient en cause.

C'est au lendemain de son anniversaire que la petite Marie, 4 ans, s'est retrouvée couverte de boutons, avec le visage gonflé et des yeux qu'elle ne parvenait pas à ouvrir. Après un parcours entre les urgences de l'hôpital de l'Aigle, puis de Lisieux, le diagnostic a été posé au CHU de Caen : les vêtements fabriqués en Chine qu'elle a reçus en cadeau seraient à l'origine de cette réaction : une substance chimique appelée diméthylfumarate (DMFu) lui aurait ainsi causé une dermatose allergique.
L'allergie a débuté avec des boutons, et a empiré les jours qui ont suivi. Le journal Le Réveil Normand a rapporté que la fillette souffrait alors de "graves lésions" et avait un "visage défiguré". Aujourd'hui la fillette va mieux et n'a aucune séquelle de cet épisode allergique. 
Une substance interdite depuis 2008.La substance incriminée est un fongicide que l'on retrouve malgré tout dans des produits fabriqués en Chine comme les canapés, les vêtements et les chaussures, pour éviter les moisissures ; en France, ce fongicide est interdit depuis 2008, depuis l'affaire des " fauteuils contaminés " de Conforama qui avait fait grand bruit et causé des eczémas à une centaine de personnes. Les canapés en question avait été fabriqués par Linkwise, une entreprise chinoise.

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Le diméthylfumarate est interdit en France depuis 2008. © © Cheyenne - Fotolia.com

Une enquête est en cours. Concernant la robe incriminée dans l'allergie de la petite Marie, Benoït Hamon, ministre délégué à l'Economie sociale, chargé de la consommation a indiqué : "s'il devait se confirmer que c'est la robe qui est en cause, nous prendrons des mesures, le cas échéant pour retirer tous les lots de la vente". La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) quant à elle a été saisie de l'affaire et mène son enquête sur le vêtement en question.