Christophe Ruggia, mis en examen pour "agressions sexuelles" sur Adèle Haenel

Après sa garde à vue, Christophe Ruggia a été placé en examen le 16 janvier pour "agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité sur la victime", nous apprend France Info. Le cinéaste de 55 ans est donc désormais sous contrôle judiciaire et a l'interdiction de voir sa victime supposée, la comédienne Adèle Haenel. Par ailleurs, quelques jours plus tôt, lors de sa garde à vue, celui-ci avait été confronté à l'actrice pendant un moment. Chacun avait maintenu sa version des faits. 

Adèle Haenel aurait été "abusée sexuellement" par le cinéaste

Elle ne souhaitait pas porter plainte, mais Adèle Haenel a finalement franchi le pas. L'actrice de 30 ans avait raconté avoir été "abusée sexuellement" et "harcelée" par le cinéaste Christophe Ruggia, dans Médiapart. À l'époque des faits, en 2002, l'actrice était adolescente et jouait dans le film Les Diables, sous sa direction. Après avoir narré ce récit glaçant auprès du média, la comédienne a porté plainte contre le réalisateur le 26 novembre.

Elle a été également entendue dans les locaux de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) à Nanterre. 
"Je m'asseyais toujours sur le canapé et lui en face dans le fauteuil, puis il venait sur le canapé, me collait, m'embrassait dans le cou, sentait mes cheveux, me caressait la cuisse en descendant vers mon sexe, commençait à passer sa main sous mon t-shirt vers la poitrine. Il était excité, je le repoussais mais ça ne suffisait pas, il fallait toujours que je change de place", avait-elle raconté.

Adèle Haenel face à Christophe Ruggia : pourquoi a-t-elle porté plainte ?

Ce témoignage qui fait froid dans le dos avait d'ailleurs donné lieu à l'ouverture d'une enquête pour "agressions sexuelles" et "harcèlement" par le parquet de Paris. C'est l'une des raisons pour lesquelles l'actrice de 30 ans a finalement souhaité porter plainte, la machine ayant déjà été enclenchée.

Par ailleurs, Christophe Ruggia nie les faits en bloc, selon les propos de ses avocats. Or, ses "dénégations publiques renforcent encore le sentiment d'impunité dans lequel il vit" et le "sentiment d'injustice" dans lequel elle est engoncée depuis plus d'une décennie, selon ses confidences à Mediapart. La comédienne a pris la parole quelques jours après avoir participé à la marche contre les violences faites aux femmes, à Paris.

Et de conclure :"Maintenant que la justice a ouvert une enquête, je ne me dérobe pas, et je souhaite faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aller au bout du processus judiciaire. Ce que j'attends maintenant, à titre personnel, de la part de la justice, c'est un accompagnement et une réparation".