Plus de 200 millions de victimes d'excision dans le monde
Le 6 février, c'est la Journée internationale de lutte contre les mutilations féminines. Un fléau loin d'être éradiqué : une fille de moins de 12 ans subit une excision toutes les 10 secondes, d'après les chiffres de l'Unicef.
Quatorze ans après que les Nations Unies ont créé la Journée internationale de lutte contre les mutilations féminines, le 6 février, les chiffres ne s'améliorent pas. Plus de 200 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde auraient été victimes d'excision, soit une progression de 70 millions par rapport à 2014. A ce rythme, 3 millions de jeunes filles pourraient subir chaque année des mutilations génitales féminines (MGF).
Ces pratiques ancestrales, courantes dans 30 pays d'Afrique et du Moyen-Orient, consistent en une ablation du clitoris. Elles peuvent causer de graves séquelles psychologiques et physiques, parfois mortelles. Pour certaines communauté, il s'agit d'un rite de passage qui prépare les jeunes filles à l'âge adulte et au mariage.
D'après les chiffres de l'Unicef, 6 fillettes sont excisées chaque minute dans le monde et 44 millions de jeunes filles âgées de moins de 14 ans ont déjà subi des mutilations génitales, notamment en Gambie, en Mauritanie ou en Indonésie. En Somalie, en Egypte ou au Tchad, 8 filles excisées sur 10 ont entre 4 et 14 ans. On note toutefois une légère baisse de ces pratiques barbares dans certains pays tels que le Liberia, le Burkina Faso, le Kenya et l'Egypte et une évolution en terme de législation dans 5 pays d'Afrique (Kenya, Ouganda, Guinée-Bissau, Nigeria et Gambie).