"C'est une tradition" : dans cette ville de France, tout le monde remercie le chauffeur de bus
"Merci ! Au revoir !" Voilà des habitudes de courtoisie qui se font de plus en plus rare... Pourtant, il reste quelques irréductibles pour qui cette politesse est loin d'être oubliée. Dans cette ville, c'est même "une tradition" bien ancrée.
Prendre les transports en commun fait aujourd'hui partie du quotidien de millions de Français, surtout dans les grandes villes à commencer par Paris. Dans le bus ou le tram, le contact avec le chauffeur est évidemment plus facile que dans le RER ou le métro mais, pourtant, la plupart des passagers n'adressent pas un bonjour ou un merci à celui qui conduit...
Dans bien des villes, saluer le chauffeur de bus en montant au moment de valider son titre de transport ou acheter un ticket à bord est donc devenu optionnel, voire carrément oublié. Mais il existe, heureusement, encore des lieux où cette petite attention est une vraie coutume locale et même un signe de fierté. Une vidéo dévoilée par le quotidien local La Dépêche est ainsi devenue virale il y a quelques jours sur les réseaux sociaux car on y voit une flopée de voyageurs particulièrement courtois. La capitale peut en prendre de la graine !
Cette petite attention qui fait toute la différence, est une habitude bien inscrite dans les coutumes de Toulouse, la célèbre Ville rose. Il s'agit d'une tradition de politesse qui perdure avec le temps, d'après Philippe Remery, conducteur toulousain interrogé par La Dépêche : "C'est une tradition toulousaine, je dirais, qui existe déjà depuis très longtemps. C'est très agréable et ça nous permet de travailler dans de bonnes conditions." Et d'ajouter : "Le fait d'avoir des personnes très agréables dans le bus, c'est vraiment très chaleureux." S'il est difficile de dire précisément d'où vient cette rigueur dans les bonnes manières, il est incontestable qu'elle fait partie de l'identité locale de Toulouse.
Cette politesse de base n'est malheureusement pas acquise partout en France. D'ailleurs, les chauffeurs de bus sont même de plus en plus pris à partie par des voyageurs mécontents ou qui ne sont pas en règle et ne veulent pas payer. Par exemple, comme le relatait Le Parisien en février dernier, dans le Grand Paris "ces dernières années, la tension monte dans les bus et les agressions à l'encontre des conducteurs explosent. Elles sont passées de 690 en 2021 à 1 400 en 2024. Soit une augmentation de 102 % en trois ans."