"Passible d'un procès-verbal" : même en pleine canicule, cette façon populaire de se rafraîchir est interdite à de nombreux endroits

Vous avez chaud, très chaud. L'eau vous tend les bras. Mais avant de plonger dans le canal en bas de chez vous, sachez que vous risquez une amende… voire bien pire.

"Passible d'un procès-verbal" : même en pleine canicule, cette façon populaire de se rafraîchir est interdite à de nombreux endroits
© SEVGI/SIPA

Le vieux ventilo du bureau ne brasse que de l'air chaud, vous n'avez pas encore sauté le pas de la climatisation à la maison et la chaleur suffocante commence vraiment à vous peser ? On vous comprend ! Alors que les épisodes caniculaires ne devraient faire qu'augmenter dans les années à venir, transformant la France en un four géant, dur dur de trouver des solutions efficaces quand on a pas la chance d'habiter près de la mer. Ainsi, chaque été, on voit des centaines de Français prendre quelques libertés dans les villes...

Vous vivez dans une commune peut-être traversée par un fleuve, une rivière ou un cours d'eau et l'envie vous prend très fortement d'aller vous y baigner pour vous rafraîchir ? Malheureusement, ce n'est pas toujours possible ni légal... Si, à Paris, la capitale prévoit par exemple dès cet été des zones de baignade dans la Seine, plonger à des endroits non autorisés c'est le risque d'une sanction. Pourtant, nombreux sont ceux qui jouent les têtes brûlées et font fi des interdictions et se jettent à l'eau malgré tout en sautant par exemple des ponts du Canal Saint-Martin, notamment depuis la Passerelle des Douanes.

Et si les baignades dans la Marne étaient autrefois permises, elles sont interdites depuis 1970, sauf dans des lieux de baignade aménagés et accessibles uniquement à certaines périodes de l'année. Pourtant, de nombreux fêtards viennent piquer une tête à n'importe quelle saison. Et ce genre de comportement entraîne parfois des tragédies...

Mais c'est aussi le cas ailleurs, comme à Lille, où certains n'hésitent pas à plonger dans le canal de la Deûle où la baignade n'est pourtant pas autorisée, comme le rappelle la préfecture du Nord : "Tout baigneur interpellé est passible d'un procès-verbal". En dehors des risques de noyade à cause de l'absence de surveillance (1 244 noyades l'an dernier et 350 décès), les baigneurs peuvent faire face à des soucis de contamination, être emportés par les courants ou être heurtés par un bateau. Si vous décidez malgré tout de vous jeter à l'eau, sachez que vous êtes passible d'une amende pouvant aller d'une dizaine d'euros à 135 euros.

Mais comment savoir lorsqu'une baignade est permise ou non ? Selon l'organisme Voies navigables de France (VNF), la plupart des cours d'eau ouverts à la circulation fluviale ne sont pas autorisés à la baignade. Pour pouvoir vous jeter à l'eau, il faut absolument apercevoir un ou plusieurs panneaux indiquant que cette activité est permise. Si vous ne voyez pas d'indications à ce sujet, c'est que la baignade est interdite.

En ce qui concerne les voies non gérées par VNF, telles que les petites rivières naturelles ou les plans d'eau où la navigation n'est pas (ou rarement) autorisée, la baignade est plus souvent permise, mais il reste nécessaire de se renseigner. L'été passé a ainsi clairement illustré que la canicule augmente très significativement le nombre d'accidents aquatiques, surtout chez les adultes en milieu naturel. Il convient donc d'opter pour d'autres méthodes contre la chaleur.