A Saint-Tropez, voici les modules démontables où vivent les saisonniers - pas glamour mais ça coûte que quelques euros

Malgré l'essor des stations balnéaires de l'Atlantique, la Côte d'Azur reste la destination de vacances la plus prisée de France. Et elle continue d'attirer les touristes notamment les plus riches de l'Hexagone… et du monde entier ! On y croise en fonction des étés aussi bien Beyoncé que Victoria Beckham ou Elton John. Résultat : les propriétaires de villas et autres demeures de luxe en profitent et n'ont de cesse de faire grimper en flèche les prix de l'immobilier saisonnier de la région. 

Mais pendant ce temps-là, l'écart se creuse entre ces voyageurs fortunés et... les saisonniers. En effet, c'est eux qui font vivre la ville adorée des touristes pendant tout l'été dans les restaurants, bars, glaciers, magasins ou même sur les yachts amarrés. Pourtant, comme un peu partout dans les coins touristiques de France, Saint-Tropez peine à trouver ses saisonniers depuis déjà quelques années maintenant. 

En cause ? Outre la question du salaire, un manque surtout criant de logements capables de les accueillir avec des loyers abordables. Manque qui impacte directement les professionnels du secteur touristique. Face à cette pénurie de logements sans précédent, la mairie de Saint-Tropez a donc décidé de prendre les choses en main. Elle a fait construire un "village des saisonniers."

Depuis le 1er avril dernier, les employés saisonniers de la ville (agents de sécurité, employés de crèche ou de musée…) sont logés dans un regroupement de modules démontables éphémères qui est situé derrière le campus sportif du Moulin Blanc, relate le journal Var-Matin. Capables d'accueillir 47 personnes, ces préfabriqués sont entièrement équipés - climatisation, wifi, cuisine commune, machine à lave et autres -, et coûtent 100 euros par mois pour une surface de 15m2.

Sylvie Siri, la maire de cette commune prisée du Var, s'explique. "L'été, la population de Saint-Tropez est multipliée par 10. Nous devons donc absolument structurer nos services et embaucher des saisonniers. Mais nous nous heurtions à deux problématiques : la pénurie de logement et le niveau de rémunération proposé par la fonction publique. Nous avions donc cette double peine et nous n'avions pas d'autre choix que de trouver un système innovant", a-t-elle confié à France Bleu.