En janvier 2024, l'Etat va envoyer un joli chèque à 60% des travailleurs - lesquels ?
Après avoir dépensé sans compter pour Noël, nombreux seront les Français à devoir faire particulièrement attention à leur budget cet hiver. Mais, en janvier prochain, l'Etat va offrir une petite bouffée d'oxygène à 60% des salariés...
Certes, la politique n'est pas toujours passionnante et parfois difficile à comprendre mais, à l'occasion, cela vaut le coup de se pencher un peu sur les textes votés à l'Assemblée. Ainsi, pour 60% des travailleurs français, le mois de janvier s'annonce financièrement agréable et ce grâce à un point du projet de loi finances 2024.
De plus en plus de salariés concernés
Depuis des mois et des mois, le prix de l'essence fait s'arracher les cheveux des automobilistes : il a plusieurs fois été aux alentours des 2 euros le litre ! En septembre dernier, le ministre chargé des Transports, Clément Beaune, était interrogé sur France Info et, concernant la hausse du prix des carburants, il avait alors assuré "ne pas vouloir faire de fausses promesses" et "qu'il n'y aurait pas de chèque de l'État" si le coût de l'essence restait élevé.
Deux mois plus tard, un chèque est toutefois bel et bien en cours de route ! En effet, un amendement de l'opposition a été déposé à l'Assemblée nationale le 7 novembre et retenu. Il va élargir l'indemnité carburant travail - d'un montant de 100 euros - aux ménages du sixième décile de revenus. Cette aide financière va ainsi être attribuée, dès janvier, à 1,6 million d'automobilistes supplémentaires, portant son total de bénéficiaires à 5,7 millions de travailleurs. Ainsi, 60% des travailleurs qui se rendent au bureau en voiture - contre 50 % aujourd'hui - pourront toucher cette aide d'ici quelques semaines seulement.
Le Journal des Femmes vous explique les démarches précises et rapides, ci dessous :
La voiture, outil principal des travailleurs : quid des indemnités kilométriques ?
En France, les salariés sont encore très nombreux à utiliser la voiture pour aller au travail plutôt que les transports en commun ; un peu moins bondés en Ile-de-France depuis quelques semaines pour cause de panique liée aux punaises de lit.
La loi prévoit ainsi pour eux des indemnités kilométriques qui, cette année, sont fixées à 25 centimes d'euro par kilomètre pour les salariés du secteur privé, avec une limite annuelle de 500 euros. Pour les salariés du secteur public, cette limite est de 200 euros par an. Le barème kilométrique a été revalorisé de 5,4% par rapport à l'année précédente, une mesure prise pour compenser l'inflation et la hausse des prix du carburant. Ces indemnités permettent aux contribuables de calculer et de déduire leurs frais réels pour les trajets en voiture ou à deux-roues effectués pour des raisons professionnelles pendant l'année fiscale précédente.
Pour justifier le kilométrage parcouru à des fins professionnelles, il est nécessaire de fournir des preuves détaillées, telles que des agendas professionnels.